Une épée de Damoclès plane actuellement sur la tête d’un infirmier auxiliaire à Guérin-Kouka (Nord Togo). Youlkidiname Dankour, infirmier auxiliaire d’Etat au CHP Guérin-Kouka, est depuis hier 02 juillet 2021, en garde à vue à la gendarmerie pour un « supposé refus de réaliser une expertise médicale pour décès dans le village de Kissamossime (situé à une dizaine de kilomètres de la ville), par manque de déplacement », fait savoir le SYNPHOT.
Le Point focal SYNPHOT Dankpen, a expliqué les circonstances des faits. « Le préfet a appelé notre DPS (Ndlr : DPS signifie Directeur préfectoral de santé) comme quoi, un peule s’est pendu en brousse et qu’il fait envoyer un élément pour l’expertise. Notre infirmier auxiliaire a dit qu’il n’a pas de carburant (moto) pour y aller. Le DPS a donc choisi un autre infirmier qui est allé faire le travail. Le préfet a appelé le DPS lui demandant pourquoi l’infirmier n’est pas encore arrivé, c’est là le DPS lui disait que l’élément qu’il avait envoyé avait refusé. Le préfet a demandé le nom de celui qui a refusé d’aller faire l’expertise. C’est après qu’on m’a informé qu’on est venu chercher notre camarade », a-t-il narré.
Le lendemain « la gendarmerie est venue voir l’infirmier (qui était de service pour descendre samedi matin) qu’elle le voulait pour un travail. Arrivé à la gendarmerie, notre collègue est gardé en vue. Le bureau préfectoral de l’ANIIT a été saisi. Une fois saisi nous sommes allés aux informations chez l’intérimaire qui nous a tenu informé. Après le bureau préfectoral a saisi le DPS qui après discussion avec le juge et le préfet, dit que le juge dit qu’il va gérer l’affaire », précise le SYNPHOT.
Le SYNPHOT « s’insurge contre cet état de fait d’un autre siècle et demande la libération immédiate du camarade, tout en rappelant qu’il est des dispositions légales et administratives pour régler de pareilles situations. Des actions d’envergure nationales seraient envisagées si le camarade n’est pas libéré », fait comprendre le SYNPHOT.