Propositions de mesures pour résoudre la crise politique au Mali. C’est le principal ordre du jour du sommet extraordinaire qui va réunir les dirigeants du groupement régional de l’Afrique de l’Ouest, la Cedeao, ce lundi 27 juillet 2020.
Deux missions à Bamako, la capitale du Mali, n’ont pas réussi à réconcilier le gouvernement du président Ibrahim Boubacar Keïta et les groupes d’opposition qui exigeaient sa démission. Keïta est au pouvoir depuis 2013. Ce sommet réussira-t-il à mettre fin à la crise que traverse le Mali ?
La coalition de l’opposition, un groupe appelé M5-RFP, a rejeté une proposition de formation d’un gouvernement d’unité nationale. Elle insiste sur le fait que le président Keïta doit démissionner et qu’un gouvernement de transition doit être mis en place.
Les dirigeants de la CEDEAO ont cependant insisté sur le fait que tout changement de gouvernement au Mali doit suivre un processus constitutionnel. Certains éléments indiquent que la crise du Mali pourrait avoir de graves implications pour la sécurité et la stabilité régionales.
Le pouvoir Ibrahim Boubacar Keïta est confronté à son plus grand défi politique jusqu’à présent avec la crise actuelle. Une douzaine de personnes ont été tuées lors d’une série de manifestations antigouvernementales au cours des dernières semaines. Les forces de sécurité sont accusées d’avoir fait un usage excessif de la force sur les manifestants.