Suite à 7 jours de garde à vue, la journaliste et écrivaine togolaise Marthe Faré a bénéficié finalement d’une liberté provisoire, ce mardi 02 juillet. Elle a été interpellée après une plainte contre elle. Il est reproché à Marthe Fare d’avoir publié une vidéo sur son compte Tiktok exposant la vie privée d’une femme sans son consentement. Quelques jours après son arrestation, les voix se sont élevées pour demander sa libération. C’est désormais chose faite, mais l’affaire connaîtra une éventuelle suite pour définitivement trancher ce litige.
« J’ai vu quelque chose hier nuit et j’ai voulu vous la montrer, peut-être que vous pouvez me l’expliquer. Regardez bien la tata dans cette vidéo et l’endroit où elle se trouve… ». C’est en ces termes que Marthe Fare a commenté la vidéo qu’elle a publié et qui lui attire cette fâcheuse situation. Dans cette vidéo faite la nuit, on voyait une femme qui semblait être en détresse, positionnée à la devanture du siège d’un parti politique, faire des allers retours tout en prononçant des paroles comme une prière.
Cette vidéo tournée par l’écrivaine a été publiée ensuite sur son compte Tiktok. Invitée au commissariat, elle a reconnu avoir tourné la vidéo avec son téléphone portable. Il est ainsi reproché à Marthe Faré une atteinte à la vie privée et publication d’images sans consentement, selon la plainte déposée par la famille de la femme filmée.
Face à ce litige, plusieurs voix se sont élevées contre cettre garde à vue, notamment celle de l’association PEN-Togo. Cette association avais émis le vœu d’un dégèle de la situation pour permettre la libération de l’écrivaine afin de lui permettre de rejoindre sa famille. « Nous demeurons confiants que la liberté d’expression, pilier essentiel de toute société démocratique, sera préservée dans toutes ses dimensions, y compris sur les plateformes numériques », avait indiqué un communiqué rendu public le 28 juin par les membres de son association.
Cette situation qui suscite des interrogations au sein de l’opinion, questionne de nouveau sur la liberté d’expression dans un environnement où le numérique à imbriqué tous les aspects de la vie sociétale. Entre vie privée et les réseaux sociaux, la ligne de démarcation reste difficile à tracer.
Mère de famille, Marthe Fare est cadre de la fonction parapublique togolaise. Blogueuse, elle appartient à l’Association PEN-Togo.
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