En réduisant le paludisme de 90 pour cent, l’Afrique gagnera 16 milliards de dollars par an, soit plus que l’ensemble de l’économie du Niger actuellement.
Une nouvelle étude révèle que la réduction du paludisme de 90 pour cent d’ici 2030 pourrait augmenter le PIB africain de 126,9 milliards de dollars cumulés entre 2023 et 2030, soit une augmentation annuelle de 16 milliards de dollars. L’étude menée par le cabinet d’expertise Oxford Economics Africa, basé en Afrique du Sud, a été commandée par Malaria No More UK, membre du Partenariat RBM. Le Partenariat RBM est la plateforme mondiale de coordination des actions contre le paludisme.
En outre, l’étude met en évidence une augmentation potentielle de 31 milliards de dollars des exportations des pays africains où le paludisme est endémique. Cette croissance des exportations comprend près de 4 milliards de dollars pour les pays du G7, 1,5 milliard de dollars pour les États-Unis et 450 millions de dollars pour le Royaume-Uni. Le Nigeria, le Kenya et l’Angola sont parmi les pays qui devraient en bénéficier le plus, avec des retombées économiques potentielles de 35 milliards de dollars, 9 milliards de dollars et 8,5 milliards de dollars, respectivement, d’ici à 2030.
Ces chiffres soulignent l’importance d’un investissement continu des pays du G7 dans les efforts d’éradication du paludisme, selon cette nouvelle étude qui précède le sommet des chefs d’État et de gouvernement du G7 qui se tiendra en Italie à la mi-juin. Le paludisme fait actuellement plus de 600 000 victimes par an, dont 94 pour cent en Afrique. L’Organisation mondiale de la santé estime que les interventions contre le paludisme ont permis d’éviter 2,1 milliards de cas et 11,7 millions de décès entre 2000 et 2022.
Si les enfants représentent les trois quarts des décès dus au paludisme, la maladie a également un impact significatif sur la population en âge de travailler, entraînant l’absentéisme, une baisse des revenus et une augmentation des coûts des soins de santé.
dpa
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