La Banque mondiale vient d’octroyer un financement de 145 milliards de francs Cfa au Burkina Faso en vue de lancer les travaux du corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey (LON). La signature de la convention de financement a eu lieu le 29 septembre 2021 à Ouagadougou, rapporte la presse locale, a informé le confrère “l’Union pour la Patrie” dans sa parution N°1483 du 15 octobre 2021.
Avec ce financement, le pays peut ainsi engager les travaux de construction du corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey qui est un corridor dit intelligent, piloté par le déploiement d’un système intégré d’informations sur les transports, l’amélioration des installations de passage des frontières, des processus et des procédures de transit au niveau des frontières entre le Burkina Faso, le Togo et le Niger. Ceci permettra l’amélioration des routes de desserte autour du corridor avec notamment la réhabilitation de la Route nationale n°17 et des routes régionales 32 et 06.
Composé de moitié d’un don et de l’autre d’un prêt, cette enveloppe va permettre de réduire le coût mais aussi le temps du transport entre Ouagadougou et Lomé ou Ouagadougou et Niamey. Il va aussi faciliter le transit des voyageurs en provenance de Niamey qui souhaitent se rendre à Lomé.
Selon le ministre burkinabè des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Vincent T. Dabilgou « Sur ce projet, il y a 3 pays qui sont en compétition et nous avons pu avoir la plus grande partie. Nous allons montrer que notre pays peut sortir avec une capacité d’absorption de réalisation des infrastructures à la hauteur de l’importance du projet ».
Le Burkina Faso se taille ainsi la part du lion d’un projet régional de 470 millions de dollars, d’autant que 40% des volumes d’importations transitent par le pays. Et que les activités économiques qui sont menées le long du corridor contribuent à environ 40% de son produit intérieur brut.
Le Projet de corridor économique Lomé-Ouagadougou Niamey (LON), approuvé le 15 juillet 2021 par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale, stimulera la collaboration entre les trois pays dans le but d’améliorer la qualité des services de transport le long de cet axe, de développer les infrastructures sociales et économiques et de renforcer la résilience face aux menaces sécuritaires et climatiques.
Selon le confrère ce projet LON, long de 1 065 kilomètres, remédiera à bon nombre de problèmes en aidant à simplifier et optimiser les procédures douanières, à professionnaliser les acteurs du transport et à améliorer le système de gestion des données de transport ainsi que la sécurité routière. A terme, le temps d’acheminement du fret entre le port de Lomé et Niamey sera raccourci de 25% et le délai de passage des frontières par les camions sera réduit de 62% entre le Togo et le Burkina Faso, et de 54% entre le Burkina Faso et le Niger.
La croissance solide et inclusive insufflée par le projet bénéficiera à des millions de personnes dans la région et contribuera à réduire les disparités entre les sexes. Ainsi, il est prévu que le pourcentage de femmes parmi les professionnels du secteur routier commercial et de la logistique passe de zéro à 15%. Par ailleurs, des méthodes climato-intelligentes seront appliquées pour réhabiliter les voies d’accès, de même que les postes de santé, les écoles et les centres d’information pour les femmes dans les zones mal desservies et affectées par les conflits.
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