Partout au monde, le tourisme est sérieusement affecté par la pandémie liée au covid-19. Les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et des loisirs en payent les frais. Des spécialistes du tourisme estiment que 60% des hôtels et restaurants en Afrique sont menacés de fermeture. Comment redonner vie à ces secteurs qui contribuent à la création d’emplois et au développement de l’économie ? Laetitia Nyop Gnassingbé, fondatrice de Leed Hospitality réagit. Elle s’est assignée une nouvelle mission vis-à-vis de ces secteurs. Il s’agit non seulement de les aider à faire face aux conséquences de la crise sanitaire, mais aussi de les amener à créer une véritable croissance autour de leurs activités.
Le tourisme est fortement atteint par les effets du coronavirus parce qu’elle dépend en partie du secteur aérien. Or, plusieurs pays du monde et particulièrement ceux d’Afrique ont fermé leurs frontières aériennes. La situation affecte le secteur touristique. Elle n’est plus en mesure d’enregistrer des trafics.
Laetitia Gnassingbé compte sur son cabinet
Affaiblis, les acteurs du domaine peuvent compter sur Laetitia Nyop Gnassingbé, spécialiste dans le secteur.
« Notre cabinet est basé au Togo et représenté en France et en Suisse. Nous nous étendons sur toute l’Afrique de l’ouest et centrale. Notre objectif est de donner les meilleures stratégies possibles pour permettre aux secteurs de la restauration et de l’hôtellerie de sortir au mieux de cette crise », explique Laetitia à Financial Afrik.
La stratégie à adopter selon l’experte en hôtellerie est d’effectuer le recouvrement des créances débitrices, préparer sa réouverture, garder ses contacts avec les clients habituels, diversifier son offre et élargir la gamme de ses clients.
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« Notre rôle sera déterminant pour les entreprises qui travaillent avec nous. Il nous faut les aider à atteindre un minimum en termes de retour financier avec l’impérative nécessité de gérer au mieux les pertes survenues durant ces mois d’inactivité », indique-t-elle.
Laetitia Gnassingbé compte sur sa société pour accompagner chaque entreprise, de loisirs, restauration ou hôtelière vers sa croissance. Elle ne mise pas sur le quantitatif mais sur le qualitatif.
Le Rwanda inspire Laetitia Gnassingbé
« L’Afrique porte un réel potentiel dans ce secteur. Notre objectif est de développer une vraie gamme d’excellence autour du tourisme international comme l’a fait le Rwanda avec les éco-lodges. Mais il nous faut aussi créer des offres pour des consommateurs domestiques », explique-t-elle.
La crise n’est pas un obstacle pour Laetitia. Elle insiste sur ce point auprès de ses partenaires. Selon elle, « le client qui viendra dans leur hôtel ou restaurant exigera une qualité de service irréprochable. Mais il souhaitera aussi être surpris par certains détails ».
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« Cet esprit d’innovation n’empêche pas la rigueur budgétaire. Nous insistons sur ce point : les coûts doivent être impérativement maîtrisés et nous sommes assez clairs sur ce sujet avec nos partenaires », poursuit-elle.
Laetitia Gnassingbé, experte de l’hôtellerie
Laetitia maîtrise les rouages du secteur. « J’ai démarré en 2001 dans le secteur. J’ai rapidement été appelé à des fonctions à responsabilité en France, au Togo où j’ai contribué largement à redonner du dynamisme à l’hôtel du groupe situé à Lomé. En Guinée- Equatoriale, j’ai été missionnée pour redresser l’Ibis à Malabo. La fréquentation avait lourdement chuté en raison de la crise pétrolière de 2016 », raconte-t-t-elle.
Laetitia est administratrice indépendante au près du groupe Azalai. Son expertise au service du tourisme pourrait aider le secteur déjà noyé par la covid-19 à se redresser.
Elisée Rassan