Visas étudiants en suspens : l’administration Trump met un coup d’arrêt

Depuis le 27 mai, les consulats américains ont stoppé la délivrance des visas F et J, tandis qu’un examen approfondi des profils numériques vient renforcer les critères de sélection. Sur simple injonction du secrétaire d’État Marco Rubio, tous les nouveaux dossiers de visas étudiants et d’échanges scolaires sont gelés « jusqu’à nouvel ordre », plongeant des milliers de projets d’études à l’étranger dans l’incertitude.

Dans une directive transmise aux ambassades, le Département d’État a ordonné l’interruption pure et simple de l’examen des demandes de visas académiques (type F) et des programmes d’échange (type J). Seuls restent traités les dossiers des étudiants déjà présents sur le sol américain : tous les nouveaux entrants voient la porte se refermer, au risque de compromettre des inscriptions de rentrée programmée de longue date.

Au-delà de la fenêtre de rendez-vous désormais fermée, Washington a mis en place un tri algorithmique des antécédents en ligne. Réseaux sociaux, publications et relations virtuelles font l’objet d’une plongée systématique : chaque hashtag, chaque commentaire ou connexion potentielle peut désormais peser dans la balance. Selon Marco Rubio, l’objectif est clair : débusquer toute tentative d’« infiltration idéologique » ou de « risque sécuritaire » déguisé en échange culturel.

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Entre stratégie électorale et impératif sécuritaire
Officiellement motivée par la protection du territoire, cette suspension s’inscrit pourtant dans la logique « trumpiste » d’un durcissement migratoire à usage intérieur. En jouant la carte du « danger extérieur », l’administration cherche à conforter son électorat conservateur, déjà sensible à la rhétorique de la menace.

­ L’alerte des universités américaines

De Boston à Berkeley, les établissements d’enseignement supérieur tirent la sonnette d’alarme : la perte potentielle des milliers d’étudiants internationaux risque de creuser un déficit de revenus (frais de scolarité, recherche) et de freiner l’innovation. Pour beaucoup, c’est tout le rayonnement scientifique des États-Unis qui vacille.

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En refermant ainsi les portes aux talents du monde entier, l’administration Trump mise sur un double effet : durcir son image sur le plan intérieur et redéfinir les contours de la « sécurité » au nom de l’élection présidentielle à venir. Quant aux universités, elles restent suspendues aux prochaines décisions de Washington.

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