Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Un millier d’œuvres d’art nigérianes entrent dans l’ère numérique

Mené avec le Goethe-Institut, ce projet dévoile pour chaque œuvre le nom de l’artiste, sa date, son état et son histoire, offrant un accès inédit au patrimoine nigérian.

La National Gallery of Art (NGA) du Nigeria a reçu à Lagos l’inventaire numérique d’un millier d’œuvres, fruit d’une collaboration germano-nigériane, marquant une étape clé vers la préservation et la diffusion mondiale du patrimoine artistique national. Mené avec le Goethe-Institut et l’entreprise de construction Julius Berger, ce projet dévoile un patrimoine longtemps resté caché. Il prépare des expositions, favorise des prêts et stimule le tourisme culturel, renforçant ainsi l’économie et valorisant l’art nigérian, selon l’ambassade d’Allemagne à Abuja.

Pendant quatre mois, des équipes ont photographié et catalogué 1 091 sculptures et œuvres d’art, créant une base de données consultable numériquement. Selon le coordinateur du projet, Tobi Bolaji Idowu, ce travail constitue un début pour les chercheurs, conservateurs et étudiants du monde. L’initiative s’inscrit dans une stratégie de modernisation plus large. La NGA prévoit d’étendre la documentation à Abuja, où environ 800 œuvres supplémentaires attendent d’être cataloguées. Un protocole d’accord a d’ailleurs été signé avec Google Arts and Culture pour amplifier l’accès numérique à la collection.

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La directrice du Goethe-Institut Nigeria, Nadine Siegert, a souligné que cette base de données ouvre des perspectives inédites aux experts. Elle a annoncé qu’une œuvre restaurée de la collection sera présentée lors d’une exposition à Londres, en octobre, illustrant l’impact immédiat de l’initiative. De son côté, le directeur général de la NGA, Ahmed Bashir Sodangi, a présenté cet inventaire comme un premier pas vers la restauration, la valorisation et l’exposition des collections. Il a rappelé l’importance civique de ce patrimoine acquis avec des fonds publics, jusqu’alors inaccessible. Il a insisté sur l’urgence d’un siège dédié à la NGA pour le stockage et la préservation des œuvres, rappelant le rôle central de la collection dans l’identité culturelle nigériane. Il a annoncé une future plateforme de gestion de l’art sur le site de la NGA.

dpa

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