Pendant quatre mois, des équipes ont photographié et catalogué 1 091 sculptures et œuvres d’art, créant une base de données consultable numériquement. Selon le coordinateur du projet, Tobi Bolaji Idowu, ce travail constitue un début pour les chercheurs, conservateurs et étudiants du monde. L’initiative s’inscrit dans une stratégie de modernisation plus large. La NGA prévoit d’étendre la documentation à Abuja, où environ 800 œuvres supplémentaires attendent d’être cataloguées. Un protocole d’accord a d’ailleurs été signé avec Google Arts and Culture pour amplifier l’accès numérique à la collection.
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La directrice du Goethe-Institut Nigeria, Nadine Siegert, a souligné que cette base de données ouvre des perspectives inédites aux experts. Elle a annoncé qu’une œuvre restaurée de la collection sera présentée lors d’une exposition à Londres, en octobre, illustrant l’impact immédiat de l’initiative. De son côté, le directeur général de la NGA, Ahmed Bashir Sodangi, a présenté cet inventaire comme un premier pas vers la restauration, la valorisation et l’exposition des collections. Il a rappelé l’importance civique de ce patrimoine acquis avec des fonds publics, jusqu’alors inaccessible. Il a insisté sur l’urgence d’un siège dédié à la NGA pour le stockage et la préservation des œuvres, rappelant le rôle central de la collection dans l’identité culturelle nigériane. Il a annoncé une future plateforme de gestion de l’art sur le site de la NGA.
dpa