Difficile de parler des conséquences économiques de la pandémie du coronavirus en Afrique sans évoquer le tourisme. En effet, ce secteur qui constitue une part non négligeable des revenus économiques du continent a été sérieusement ébranlé par la crise sanitaire. Les déplacements sont limités, les vols sont suspendus, les frontières sont bloquées. Toutes ces mesures ont empêché la diaspora africaine d’effectuer un retour à leur source, cette année particulièrement. Financial Afrik parle plutôt d’un « été sans retour massif des enfants du pays ». Cette situation n’est pas sans conséquences. La diaspora africaine joue un rôle important dans le développement économique du continent. Bloquée à l’extérieur, l’Afrique perd toute sa chance de renflouer ses caisses financières, surtout sur le plan touristique.
L’Afrique a connu environ 67 millions de visiteurs en 2018, selon les données officielles de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). C’est sans compter la forte mobilisation de la diaspora africaine. Mais, cette année, la tendance est à l’inverse. Rares sont ces Africains qui sont rentrés chez eux. Alors que cette sorte de tourisme diasporique est bénéfique pour l’Afrique.
« Les proches à l’étranger sont les premiers supports financiers et psychologiques de leurs familles restées au pays particulièrement en ces temps de crise », explique Financial Afrik. Selon le site d’informations économiques, si le mois d’août enregistre une baisse de transferts d’argent sur les corridors Amérique et Europe vers l’Afrique au cours de l’année, c’est parce que plusieurs africains sont de retours aux pays, les poches souvent pleines pour ressourcer leur famille.
Une étude sectorielle au Maroc démontre combien le retour des immigrés donnent un souffle nouveau aux activités. « Les immigrés et leurs descendants invitent leurs familles dans les restaurants typiques, achètent dans les commerces locaux, font vivre l’artisanat authentique ». Le Ghana, a même décrété 2019 « année du retour ». Ce tourisme mémoriel particulièrement marqué chez les descendants nés à l’étranger permet de ressouder les liens multidimensionnels avec le pays d’origine et cultive des opportunités futures : investissement, immobilier…
Cette année, le cours des évènements constitue un obstacle pour toutes ces belles opportunités. Plus d’une cinquante de pays africains sur les 54 auraient fermé leurs frontières et d’autres ont imposé une quatorzaine obligatoire, selon Financial Afrik. Seulement des vols spéciaux ont été organisés pour rapatrier quelques citoyens. C’est le cas du Togo qui a récemment rapatrié 150 de ces citoyens.
Mais pour l’heure, beaucoup de pays craignent une nouvelle vague de contamination. Ouvrir toutes les frontières et permettre un retour massif de la diaspora, c’est prendre des risques.
Un commentaire
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