Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Togo : le vaccin R21, un nouvel espoir contre le paludisme infantile

Au cœur des villes et villages du Togo, une nouvelle promesse émerge : protéger les tout-petits contre un ennemi silencieux qui frappe depuis des générations. Le paludisme, qui emporte chaque année des milliers d’enfants, pourrait bientôt rencontrer sa première vraie résistance. Depuis le 1er septembre 2025, le pays administre officiellement le vaccin antipaludique R21/Matrix-M. Ceci, dans le cadre de son Programme élargi de vaccination (PEV), devenant ainsi le 22ᵉ pays africain à l’intégrer, aux côtés du Ghana, du Bénin ou du Nigéria.

Le paludisme reste un fléau pour le Togo. Selon le ministère de la Santé, il « représente 40 % des consultations externes et 25 % des admissions hospitalières« , frappant surtout les enfants de moins de cinq ans. En 2022, cette tranche d’âge représentait « 64 % des cas confirmés et 65 % de la mortalité hospitalière liée à la maladie« .

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Le calendrier vaccinal prévoit quatre doses entre 5 et 15 mois, visant à protéger près de 269 000 enfants chaque année, soit 3,1 % de la population. Les autorités sanitaires ambitionnent un taux de couverture de 80 % pour la première dose et de 70 % pour la quatrième.

Cette campagne repose sur un partenariat stratégique entre le gouvernement, l’OMS, l’Unicef et Gavi, l’Alliance du vaccin. Les objectifs sont ambitieux : réduire de 65 % la morbidité et la mortalité infantiles liées au paludisme d’ici à 2030.

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Pour atteindre ce but, le Togo doit relever plusieurs défis. Il faudra assurer l’adhésion des parents, combattre la désinformation et mobiliser durablement les ressources nécessaires. Mais l’espoir est tangible. Pour la première fois, une génération d’enfants togolais pourra grandir avec une protection réelle contre l’une des maladies les plus meurtrières en Afrique subsaharienne.

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