Jeter un regard analytique sur l’écosystème juridique et réglementaire des médias en ligne, est la substance d’un webinaire de réflexion organisé par ASMECOM et l’Observatoire togolais des médias (OTM). Ce jeudi 06 mai 2024, journalistes web et défenseurs des droits de l’Homme ont participé à cette rencontre en ligne dans le souci d’améliorer le cadre normatif du journalisme 2.0 au Togo.
Ouverte par le président de l’OTM, Fabrice Pétchézi, ce webinaire a eu pour thème : ‘’Environnement du journalisme 2.0 au Togo’’. ” Je voudrais remercier tous les acteurs et initiateurs de ce projet. Ce webinaire permettra d’apporter un certain nombre de réponses sur le cadre juridique et réglementaire du journalisme 2.0 au Togo et permettra de nous éclairer sur un certain nombre de dégâts… Dans son ensemble, le projet vise à protéger les journalistes et les défenseurs des droits de l’Homme dans l’exercice de leur métier ” a expliqué Fabrice Pétchézi.
S’inscrivant dans le cadre du projet : ‘’Promouvoir la liberté d’expression et des médias et protéger les défenseurs des droits de l’homme au Togo ”, financé par l’Union européenne (UE), ce webinaire vise à placer au cœur des réflexions les enjeux liés à la pratique du journalisme en ligne au Togo. Il convient dès lors que les acteurs revisitent le cadre juridique et réglementaire du journalisme 2.0, tout en relevant les difficultés rencontrées. L’analyse de ces dernières vise à formuler des plaidoyers pour son amélioration.
Ce Webinaire a été donc l’occasion pour le directeur exécutif du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), Ghislain Nyakou, de faire une communication sur le cadre juridique et réglementaire du journalisme. Cette communication a permis de formuler des propositions aux organisations de presse. Ces suggestions vont concourir à améliorer le cadre normatif régissant la pratique du métier.
Selon Ghislain Nyakou, plusieurs dispositions juridiques protègent le journaliste, notamment les instruments juridiques internationaux que nationaux. La loi organique n°96.10 du 21 août 1996, la loi portant Code de la presse et celle relative à la communication électronique, le nouveau Code de la presse et le nouveau Code pénal, ainsi que la Constitution togolaise reprenant la DUDH, sont autant de textes qui confèrent aux journalistes une liberté d’exercice. Mais des pesanteurs demeurent. « Selon le rapport de Amnesty International Togo, les menaces planent toujours sur les journalistes. Il indique aussi également que le Togo a adopté des lois qui réduisent les libertés. Il faut aussi relever que les défis matériels et difficultés financières des journalistes ont également un impact sur le professionnalisme et l’exercice du métier par les femmes journalistes », a ajouté le président du CACIT.
Avec l’avènement des réseaux sociaux et la présence des journalistes sur ces plateformes en ligne, les difficultés émergent à la lumière du nouveau Code de la presse et de la communication. Selon son article 3, les réseaux sociaux sont exclus du champ d’application du présent Code, lesquels sont soumis aux dispositions du droit commun.