L’Alliance nationale pour le changement (ANC) nage dans les eaux troubles de la défection. Après la suspension des rangs du parti du maire de la Commune Golfe 1, Koamy Gomado, pour avoir rejoint le nouveau gouvernement, c’est délibérément qu’un autre membre quitte le parti. Dans un courrier adressé au président du parti, Jean-Pierre Fabre, Anawi Akilesso informe ce dernier de sa démission.
L’ANC se dégonfle de ses militants. Professeur au lycée d’Agou, Jean Akilesso Anawi dans une lettre datant du 19 août 2024 a officialisé son intention de quitter le parti de Jean-Pierre Fabre. « Monsieur le président, j’ai l’honneur de venir très respectueusement vous informer que je quitte l’Alliance nationale pour le changement afin de pouvoir me consacrer davantage au projet de refondation de notre pays », a-t-il écrit.
Tout en exprimant sa reconnaissance, Jean Akilesso Anawi salue le leader de l’ANC pour l’expérience acquise à ses côtés. « Je ne puis m’empêcher de vous exprimer par la même occasion, ma reconnaissance pour toute l’affection et la protection dont vous m’avez entouré, et plus particulièrement pour la formation civique et politique que j’ai pu acquérir au sein de ce grand parti », a-t-il indiqué. Pour conclure sa note, Jean Akilesso Anawi dit espérer que sa démission ne décevra « pas outre mesure », le président de l’ANC.
Issue de l’éclatement du parti Union des forces de changement (UFC), l’ANC a été créée en 2010 suite à la décision de Gilchrist Olympio, leader historique du parti jaune, d’intégrer le gouvernement d’alors. Troisième à la dernière élection présidentielle de 2020, l’ANC est présidée par Jean-Pierre Fabre. Tout récemment après les élections législatives d’avril 2024, le parti n’a pu obtenir qu’un seul siège à l’Assemblée nationale. Siège que le parti a refusé d’occuper pour dénoncer la tenue de ces élections qu’il qualifie de frauduleuses.
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