Des bouteilles de jus estampillées d’un logo flambant neuf, des sachets de farine au sceau TGN bien visible… Sur les étals togolais, un vent nouveau souffle sur les produits locaux. Depuis le lancement en 2024 du processus de certification piloté par le Comité togolais d’agrément (Cotag), les choses bougent. Objectif : valoriser le « made in Togo » en lui donnant une crédibilité aussi bien sur le plan national qu’international.
En à peine un an, douze entreprises togolaises ont réussi à franchir le cap de la certification. Le secteur agroalimentaire en est le fer de lance, avec des produits aussi variés que le fonio, la farine, les cossettes de manioc ou encore l’amidon. Même les boissons traditionnelles ne sont pas en reste : le Sodabi, le Tchoukoutchou ou encore le Tchakpalo s’affichent désormais avec la fameuse marque TGN, gage de conformité aux standards nationaux.
Des standards rigoureux pour garantir la qualité
Derrière cette certification, se cache un processus exigeant. Avant d’obtenir le sésame, les entreprises doivent répondre à un cahier des charges précis, avec contrôles à la clé. « Seuls les produits conformes aux exigences obtiennent le label. Dans le cas contraire, on met en place un accompagnement pour corriger les insuffisances », explique Koffi Lakoussan, directeur général du Cotag.
À noter : cette labellisation ne concerne que les structures qui se sont volontairement engagées dans la démarche. Un choix stratégique qui permet de renforcer la compétitivité des plus ambitieuses.
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Cap sur une double certification en 2025
L’aventure ne fait que commencer. Douze nouvelles entreprises sont actuellement en cours d’accompagnement pour décrocher non seulement la certification nationale, mais aussi un label à l’échelle africaine. Les produits visés ? Le riz blanc, le miel et la farine de maïs. Une étape décisive pour une reconnaissance au-delà des frontières togolaises.

Un label accessible grâce au soutien public
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, se faire certifier au Togo n’est pas hors de portée. Le gouvernement, en collaboration avec plusieurs partenaires techniques et financiers, subventionne une partie des frais. Résultat : « Le Togo propose aujourd’hui les coûts de certification les plus bas de la sous-région », assure M. Lakoussan.
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Avec la certification TGN, le Togo fait un pari audacieux : celui de la qualité comme levier de développement économique. En structurant ses filières productives, en instaurant des normes strictes et en soutenant ses entrepreneurs, le pays se donne les moyens d’imposer ses produits sur les marchés régionaux et internationaux. Une dynamique vertueuse qui pourrait bien transformer durablement l’image du « consommer local ».