Dans un contexte budgétaire sous tension, le gouvernement togolais entame l’année 2025 avec une enveloppe réduite pour l’entretien routier. Le budget dédié est de 13,3 milliards FCFA contre 16,5 milliards l’année précédente, soit une baisse de près de 20 %. Un chiffre qui n’entame pas la détermination de l’exécutif à maintenir le cap sur l’amélioration du réseau routier national.
Optimiser les ressources pour répondre aux besoins essentiels en matière d’infrastructures routières, c’est dans cette perspective que se situe le ministère des Travaux publics. Lors de l’atelier de validation du projet de budget-programme annuel d’entretien routier pour l’exercice 2025, le ministre Sani Yaya a invité les acteurs à œuvrer pour l’ajustement et la finalisation de ce document stratégique.
Ce projet de budget-programme allie les besoins en entretien du réseau routier national sur les capacités financières prévues. « Cet atelier est un exercice de priorisation », avait déclaré le ministre Sani Yaya, en décembre dernier.Ce rendez-vous crucial a donc permis de dresser les priorités pour une année qui s’annonce sous le signe de la rationalisation.
Un réseau en pleine transformation
Depuis 2020, le Togo réhabilite ou ouvre chaque année plus de 1000 km de pistes rurales, une avancée significative pour le développement économique et social des zones enclavées. Mais, les besoins pour 2025 restent énormes, à hauteur de 41 milliards FCFA selon les évaluations officielles. La route nationale N°1, véritable colonne vertébrale du pays, sera prioritaire, tout comme les voies transversales et les points critiques du réseau.
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Chaînon important pour assurer la mobilité et la sécurité des usagers, l’entretien routier est essentiel pour pérenniser les voies de transports terrestres. Mais concilier ambitions et réalités budgétaires, est tout l’enjeu des décisions prises cette année.
Les usagers au cœur des réformes
Face à la réduction des moyens, l’innovation devient un levier. Une enquête de satisfaction des usagers pourrait advenir, une première dans l’histoire des travaux publics togolais. « Il serait bien d’introduire une enquête de satisfaction des usagers sur un certain nombre de tronçons, de telle sorte à pouvoir nous aider à nous améliorer toujours », a proposé le ministre.
Cette initiative pourrait renforcer la transparence et guider les investissements futurs, en alignant les travaux sur les besoins réels de la population. Les attentes sont grandes, notamment dans les zones rurales, où les routes représentent un véritable vecteur de croissance.
Un budget sous contrainte, mais un avenir prometteur
Malgré une baisse dans le secteur routier, le budget global 2025 du Togo affiche une augmentation de 9,9 % pour atteindre 2 396 milliards FCFA. Le gouvernement réaffirme ainsi son engagement envers le développement social et la sécurité, deux priorités face à l’insécurité régionale.
Les défis sont immenses, mais les efforts déployés depuis plusieurs années montrent que le Togo avance, même dans l’adversité. En plaçant la satisfaction des citoyens au cœur des réformes, le pays est en bonne voie pour transformer les contraintes en opportunité.