Le gouvernement togolais veut dissuader toute entreprise criminelle liée au viol. Pour ce faire, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile veut intensifier les efforts dans la lutte contre les violences sexuelles en mettant en place un numéro vert, le 1014. Ce numéro est spécialement dédié au signalement des cas de viol ou de tentative de viol.
Visant à garantir la sécurité des citoyens et à assurer une réponse rapide et efficace contre tout cas de viol, le numéro vert 1014 vient renforcer les dispositions normatives du pays en la matière. Ce faisant, le gouvernement togolais contribue à renforcer la participation citoyenne dans la lutte contre le viol. En impliquant davantage les citoyens, il veut sensibiliser la population sur les conséquences dramatiques de cette violence sexuelle, et encourager la solidarité, ainsi que la mobilisation de tous pour mettre fin à ce fléau dans la société togolaise.
« Ce numéro vert est une preuve de l’engagement des autorités à offrir un soutien tangible aux victimes, tout en permettant de recueillir des informations pour poursuivre les auteurs de ces actes odieux », indique un responsable du Ministère de la Sécurité. Grâce à une capacité d’accueil de 5 appels simultanés, ce dispositif assure une assistance immédiate aux victimes ou témoins, réduisant considérablement les délais d’intervention.
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Tout acte de viol, incident ou suspicion peut désormais être signalé gratuitement en composant ce numéro vert. Disponible à toute heure du jour et de la nuit, 7 jours sur 7, ce service donne la possibilité aux populations de joindre immédiatement la police en toute sécurité et confidentialité. « Ne laissons aucun cas de viol passer sous silence au Togo. Victime d’un viol, contactez-nous », a précisé le ministère de la Sécurité et de la Protection civile.
Selon le nouveau code pénal togolais en son article 87 : « Le viol consiste à imposer par fraude ou violence des relations sexuelles à autrui contre son gré. Tout auteur ou complice de viol sera puni de 5 à dix ans de réclusion. La peine pourra être portée à 20 ans si les auteurs ont imposé à la victime plusieurs relations sexuelles ou encore si les violences exercées ont occasionné soit une grossesse, soit une maladie ou incapacité de travail excédant six semaines. Il en sera de même si la victime était âgée de moins de 14 ans. »