Le développement économique impose, en marge d’un certain système classique, la mobilisation de la petite épargne en milieu rural et urbain. Il s’avère alors nécessaire de promouvoir des structures alternatives de financement, dont le rôle et la place se trouvent incontournables face à plusieurs situations que connaissent nos pays.
La régression de l’activité économique dans les pays de l’Uemoa, à cause de la crise sanitaire liée au coronavirus, n’a pas empêché les services financiers décentralisés du Togo (SFD) de faire des progressions au premier trimestre 2020.
Selon un rapport publié ce vendredi 07 août par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (Bceao), traité par nos confrères de Togo Business News, « Le montant des dépôts collectés par les services financiers décentralisés (SFD) du Togo a augmenté de 8% en glissement annuel au premier trimestre 2020, et l’encours des crédits a connu une hausse de 2,7% sur la période considérée ».
En effet, depuis plusieurs années selon les informations, les structures traditionnelles de financements des PME/PMI, ainsi que les banques, et bien d’autres structures financières ont rencontré des difficultés qui ont contribué : « à aggraver la stagnation, voire la régression de l’activité économique dans la zone UEMOA. Une situation qui au fil des temps s’est traduite par la liquidation de la plupart des banques de développement ». Aujourd’hui tout semble aller mieux selon la Bceao, et les chiffres, « font état de 1, 520,9 milliards de FCFA, une année plus tôt, soit une augmentation de 9,4% ».
Avec pour objet principal d’offrir des services financiers à des personnes qui n’ont généralement pas accès aux opérations des banques et établissements financiers traditionnels, le système financier décentralisé joue un rôle important dans l’économie de chaque pays.
Ainsi, selon Togo Business News, « la hausse a été plus observée au Mali avec 17,5%, alors que le plus fort repli a été noté au Niger (-2,3%). La Côte d’Ivoire pour sa part arrive en tête avec une progression de de 19,1%. La Guinée-Bissau a été l’unique pays dont la diminution a été notée (-31,10%).
Déjà que la pandémie du coronavirus a bouleversé le pouvoir économique des pays, qu’ils soient africains ou occidentaux, l’État togolais s’est engagé à aider les systèmes financiers décentralisés.
Ainsi avec le concours de la Bceao, qui déjà dispose des liquidités suffisantes selon le ministère de l’économie et des Finances, il compte accompagner cette structure afin de lui permettre également de sortir de cette léthargie.
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