Le guide faisant office de réglementation dans le secteur minier fait l’objet de dissémination au sein des collectivités locales. Les Maires de la région Maritime, après les opérateurs miniers, sont depuis ce 03 novembre en formation nous renseigne ” Gapola.” Celle-ci s’inscrit dans le cadre du Projet de Développement et de Gouvernance Minière (PDGM) financé par la Banque Mondiale et exécuté par le ministère Délégué auprès du Président de la République Chargé des Mines et des Énergies.
Durant deux (2) jours, ces derniers, seront formés sur le Cadre des politiques de réinstallation des populations (CPRP), et sur le mécanisme de gestion des plaintes (MGP) dans le secteur minier.
Il est question de donner des rudiments à ces élus locaux, afin qu’ils maîtrisent les cadres réglementaires de l’exploitation minière. Ceci pour leur permettre d’anticiper les conflits pouvant surgir entre opérateurs économiques et populations, ou pouvoir régler au besoin ceux-ci. Les Maires tiennent en ce sens depuis mardi à Togblékopé dans la Préfecture d’Agoè-Nyivé, une formation sur le cadre des politiques de réinstallation des populations (CPRP), et sur le mécanisme de gestion des plaintes dans le secteur minier au Togo.
En effet, tout projet de développement d’infrastructures y compris les projets miniers, entraînent souvent la réinstallation, qui consiste à déplacer soit la personne physiquement, ou soit, ses biens, ce qui est donc considéré comme une restriction économique. D’où des compensations. Pour Bala-Kindi Abalo, Spécialiste en Sauvegarde environnementale et Sociale, également Formateur, il sera d’abord question, de rappeler aux maires, les principes de réinstallation. « C’est pourquoi dans le cadre du PDGM, nous avons trouvé opportun d’élaborer un cadre fédérateur qui va permettre aux opérateurs miniers d’élaborer leur plan de réinstallation. Les Maires étant un des acteurs clé de développement dans les Communes, il doit falloir que nous les outillons pour éviter que des problèmes liés à l’exploitation minière ne surviennent, et dans le cas contraire, qu’ils aient des outils nécessaires pour régler ces problèmes », a indiqué Bala-Kindi Abalo.
Pour Prospère Kotoko, Responsable des affaires juridiques et des Évaluations environnementales sur le projet REDD+, cette formation des Maires est la bienvenue car, impliqués au premier niveau de la hiérarchie de l’administration. « Ils sont dépositaires des plaintes et premiers responsables impliqués dans la résolution de ces plaintes, parce qu’étant au contact des populations » a-t-il souligné.
Cadre de la gestion des conflits miniers
Selon ses explications, Prospère Kotoko précise que la résolution mise en œuvre par le PDGM se veut « une thématique à cheval entre la procédure administrative, et la procédure judiciaire qui suppose que les conflits soient réglés à la base, mais sur des principes de conciliation ou les deux parties en perdant ne doivent pas trop perdre, mais en gagnant ne doivent pas trop gagner. Ceci pour dire que dans la procédure de gestion des plaintes, chacune des parties doit laisser quelque chose et gagner quelque chose ».