En vue de soutenir le développement durable et inclusif du Togo, deux importants accords estimés à plus de 105 milliards FCFA ont été scellés ce mardi 26 septembre. Cette convention entre la Banque mondiale et le Togo, a été signée par le ministre de l’Économie et des Finances du Togo, Sani Yaya et Fily Sissoko, Représentant résident de la Banque mondiale au Togo.
Précisément, le premier accord est un financement à des conditions extra-concessionnelles de 93 milliards de francs CFA sous forme d’appui budgétaire accordé par l’Association internationale de développement (IDA). « Avec le présent accord de financement de la Banque mondiale qui porte donc sur 93 milliards de Francs CFA, nous poursuivrons la mise en œuvre du programme d’Appui au financement de politique de développement durable et inclusif qui s’inscrit pleinement dans la vision de la Feuille de Route Gouvernementale Togo 2025 », a indiqué le ministre Sani Yaya.
Le second accord de 20 millions de dollars, soit 12,340 milliards FCFA est un financement additionnel. Il a été accordé en vue du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’ouest (FSRP). Les activités concernées visent également à réduire l’insécurité alimentaire et à renforcer la résilience des systèmes alimentaires.
Le programme d’appui budgétaire est structuré autour de trois piliers concrets. Le premier est relatif à la promotion de l’agriculture durable, l’électricité rurale et l’atténuation du changement climatique. « Il a pour objectif de faire de l’agriculture un moteur de croissance et de création d’emplois, d’assurer l’accès universel à l’électricité, et d’accélérer la transition vers une économie plus résiliente aux changements climatiques ».
Quant au pilier 2, son objectif est de renforcer le capital humain et la résilience aux chocs. Il s’aligne sur « l’ambition du Gouvernement d’améliorer l’accès aux services publics pour tous avec un accent particulier sur l’amélioration de la qualité de la protection sociale, de l’éducation et de l’égalité des sexes ».
Enfin, le pilier 3 ambitionne de créer l’espace budgétaire nécessaire pour les dépenses prioritaires. Cela implique la mobilisation des recettes par la rationalisation des dépenses fiscales et l’évaluation systématique des risques de crédits associés aux garanties publiques et prêts rétrocédés.
Evoquant l’importance de cette convention pour le développement du pays, le ministre Sani Yaya a également exprimé sa gratitude envers la Banque mondiale.
A travers cet accord le Togo continue de mettre la priorité sur la mobilisation de ressources externes et internes et de préserver toute la soutenabilité de sa dette.
Concernant les finances publiques, des efforts de consolidation sont en cours pour ramener le déficit budgétaire à 3% du PIB en 2025, a indiqué Sani Yaya.