A travers un tweet, Hadja Memounatou a invité le public à découvrir l’intégralité de son discours prononcé à l’ouverture de la première session extraordinaire du parlement de la CEDEAO, qui s’est tenu du 3 au 6 mars 2025 à Lagos, au Nigéria. Un moment hautement symbolique, car cette ville a vu naître le traité fondateur de l’organisation en 1975. L’événement marque une étape clé dans la réflexion sur l’avenir de l’organisation, alors qu’elle célèbre son cinquantième anniversaire.
Dans son discours d’ouverture, la présidente du parlement a souligné l’importance de cette session, qui intervient à un moment charnière. L’année 2025 marque non seulement les 50 ans de la CEDEAO, mais aussi les 25 ans du parlement communautaire. Elle a rappelé les avancées majeures de l’organisation, notamment dans les domaines de la paix et de la sécurité, de l’intégration économique et des infrastructures transfrontalières.
Toutefois, la session s’est tenue dans un contexte complexe, marqué par la décision du Burkina Faso, du Mali et du Niger de quitter la CEDEAO. Un retrait officiel qui, selon la présidente du parlement, appelle à une réflexion approfondie sur les causes profondes de cette décision et sur les moyens de maintenir le dialogue avec ces pays frères. Elle a ainsi salué la période de transition accordée jusqu’au 29 juillet 2025 pour tenter de préserver les liens entre ces nations et la CEDEAO.
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Les ambitions d’une CEDEAO renforcée
Au-delà des défis politiques, le parlement entend poursuivre son rôle dans l’approfondissement de l’intégration régionale. La session de Lagos doit permettre l’adoption du rapport de la session de Lomé, l’examen des propositions d’amendements du règlement intérieur et la validation du programme d’activités 2025, qui prévoit une soixantaine d’initiatives structurantes.
En prélude à ces travaux, un séminaire parlementaire s’est tenu sous le thème : « 50 ans de la CEDEAO ; 25 ans du parlement de la CEDEAO : réflexions du parlement communautaire en vue de la réalisation de l’intégration régionale ». L’objectif de ces échanges est d’évaluer les succès de l’organisation et de proposer des réformes profondes pour répondre aux attentes des populations.
Un appel à la coopération et à la solidarité
La présidente du parlement a conclu son allocution en lançant un appel solennel à l’unité et à la solidarité. Face aux crises et conflits qui secouent le continent, elle a exhorté les acteurs politiques à privilégier la voie du dialogue et de la paix. Elle a également insisté sur la nécessité pour la CEDEAO d’opérer des réformes ambitieuses afin de consolider son rôle en tant que moteur de l’intégration régionale.
Alors que les travaux de cette session extraordinaire se poursuivent, les regards sont tournés vers les décisions qui en découleront. Plus que jamais, l’avenir de la CEDEAO se joue dans sa capacité à s’adapter aux mutations actuelles tout en restant fidèle à son idéal d’une Afrique de l’Ouest unie et prospère.