Le choix migratoire de certains Africains endeuille des milliers de famille sur le continent chaque année. Face à ce fléau qui se pose avec acuité, le parlement de la Cédeao a initié la semaine dernière, des échanges sur la migration clandestine et anarchique de la jeunesse. L’objectif est de réfléchir sur des politiques efficaces et des initiatives concrètes pour endiguer le mal.
« La migration des jeunes par voies maritimes : cas de l’Afrique de l’Ouest », est le thème retenu pour cette rencontre des parlementaires de la Cédeao. Chapeautés par la présidente togolaise du Parlement de la Cédéao, Mémounatou Ibrahima, les échanges ont permis aux parlementaires d’explorer les contours de la migration clandestine des jeunes. Selon Mémounatou Ibrahima, « il est impératif de travailler ensemble pour mettre en œuvre des politiques efficaces et des initiatives concrètes visant à garantir un avenir plus sûr et plus prospère pour tous ». Elle a promis que l’institution s’atteler à œuvrer durablement pour la mise en place de politiques inclusives et centrées sur les droits des jeunes migrants.
Environ 20.000 jeunes d’Afrique subsaharienne prennent le chemin de l’aventure chaque année. Périple de tous les risques, les migrants au péril de leur vie entreprennent d’immigrer clandestinement en prenant des routes maritimes dangereuses. En quête d’une vie meilleure à l’autre bout de l’océan, les migrants payent un lourd tribut où ils font les frais des passeurs. Pour arriver en Europe, les migrants font parfois l’objet de plusieurs sévices, notamment de viol, de prélèvement d’organes, d’enlèvement en vue d’une rançon, ou même transformés en esclave par des criminels.
Dans un contexte régional marqué par l’insécurité, surtout au Sahel, les jeunes en quête de mieux êtres préfèrent immigrés clandestinement. Une situation qui augmente le nombre de voyageurs vers la méditerranée. Outre l’instabilité sécuritaire, la gouvernance politique, le changement climatique, les difficultés économiques et le chômage, sont des facteurs incitatifs de la migration. D’après les Nations unies et leurs partenaires, bon nombre de migrants et de réfugiés en Afrique prennent la direction du Nord pour essayer une traversée de la méditerranée.
En tête des nationalités les plus enclins à immigrer clandestinement figurent, les nigérians, les ivoiriens et les guinéens. Selon l’Organisation internationale des migrations (OIM) des Nations unies, plus de 3 sur 100 personnes étaient mortes lors de la traversée de la méditerranée l’année dernière.
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