Si la RDC traverse une malheureuse situation de Volcan Nyirogongo, la situation actuelle au Mali est une éruption volcanique politique. Moins de 24 heures après que des militaires proches de la junte de putsch ont arrêté le président de la transition malienne, Bah N’Daw et son premier ministre, Moctar Ouane, le vice-président de la transition, colonel Assimi Goïta, homme fort de la junte, a publiquement annoncé la dissolution du gouvernement de transition.
Dans une sortie télévisée, le Commandant Baba Cissé, conseiller spécial du vice-président de la transition, a lu les décisions de Assimi Goïta : « Suite à une crise de plusieurs mois au plan national, prenant en compte des grèves et manifestations des divers acteurs sociaux et politiques, le gouvernement dirigé par Monsieur Moctar Ouane s’est montré incapable de constituer un interlocuteur fiable, susceptible de mobiliser la confiance des partenaires sociaux. Dans la foulée et de façon unilatérale, le président de la transition a accepté la démission du gouvernement et reconduit aussitôt le premier ministre avec pour mandat d’aller à la formation d’un nouveau gouvernement ».
🔴Le Président de transition Bah Ndaou et son Premier Ministre ont été destitués par le Colonel Assimi Goïta.#Mali pic.twitter.com/tATYhse1R9
— ibrahimⓂ (@sysawne) May 25, 2021
Selon la RFI, le colonel Assimi Goïta a fait lire à la télévision un communiqué dans lequel il déclare avoir placé les deux hommes « hors de leur prérogatives ». Ceci pour « préserver la charte de la transition et défendre la République », est la raison donnée par les militaires du CNSP, disent les confrères.
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