Selon un projet de loi présenté ce samedi 12 février par les militaires au pouvoir, le colonel Assimi Goïta, chef de la junte malienne, ne pourra pas être candidat à la future élection présidentielle censée ramener les civils au pouvoir.
Selon une dépêche de l’Agence France Presse, reprise par “savoirnews”, le texte reste flou sur la date à laquelle des élections auraient lieu, alors que la question donne lieu à un bras de fer entre les autorités maliennes d’une part et l’organisation des Etats ouest-africains Cédéao ainsi qu’une partie de la communauté internationale de l’autre.
Le Conseil national de transition (CNT), qui fait office d’organe législatif après le coup d’Etat qui a porté les militaires au pouvoir en août 2020, a commencé le vendredi 11 février à examiner en commission un texte réformant la « charte de la transition », ont appris les correspondants de l’AFP en marge d’auditions qui se poursuivaient.
Cette charte tient lieu d’acte fondamental de la période de transition précédant un retour des civils à la direction de ce pays plongé dans une grave crise sécuritaire et politique depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et djihadiste en 2012.
Cette charte promulguée par les militaires le 1er octobre 2020 fixait la durée de la transition à 18 mois. Les autorités ont depuis révoqué leur engagement initial à organiser des élections le 27 février prochain.
Elles ont pour projet de rester en place quatre ou cinq années supplémentaires. La Cédéao a infligé le 9 janvier de sévères sanctions économiques et diplomatiques au Mali.
Le projet de loi stipule par ailleurs que « le président de la transition n’est pas éligible aux élections présidentielle et législatives » qui auront lieu à la fin de la transition. C’est déjà le cas dans la version actuelle de la charte.