La ville de Lomé abrite, depuis ce lundi 5 mai 2025, un atelier régional de haut niveau sur l’évaluation d’impact des projets de développement. L’événement s’inscrit dans le cadre de l’initiative Africa Leads, soutenue par le Groupe de la Banque mondiale, et réunit pendant cinq jours des économistes, chercheurs, responsables de projets, bailleurs de fonds et praticiens du développement. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Kodjo Sevon-Tépé Adédzé, président de l’Assemblée nationale, représentant le Chef du Gouvernement.
Dans son allocution, le représentant du gouvernement a souligné que le Togo fait de l’évaluation un levier central de sa stratégie de développement. Le suivi rigoureux de la Feuille de route gouvernementale 2025, articulée autour de quatre niveaux de gouvernance – comité ministériel, comité interministériel, comité de pilotage et séminaire gouvernemental, illustre cette volonté de bâtir une administration performante, responsable et tournée vers les résultats.
Des enjeux structurants pour le continent
Les échanges au cours de l’atelier portent sur des thématiques déterminantes : sécurité alimentaire, développement des compétences, équité de genre, inclusion numérique, emploi, résilience face aux conflits, ou encore accès à l’eau, à l’énergie et à l’éducation. Ces sujets témoignent de l’ampleur des défis à relever, mais aussi du potentiel de transformation que recèle une gouvernance publique mieux évaluée et pilotée.
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Un cadre d’action renforcé avec la Banque mondiale
Le président de l’Assemblée nationale a également salué la forte implication de la Banque mondiale et de la Société financière internationale (SFI), représentées respectivement par leurs vice-présidents pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, M. Ousmane Diagana, et M. Ethiopis Tafara. Il a souligné l’évolution remarquable du partenariat entre le Togo et l’institution, dont les engagements financiers sont passés de 174 millions de dollars en 2017 à plus de 1,5 milliard de dollars en 2025.
Des résultats concrets et des engagements clairs
Grâce aux projets menés ces dernières années, des avancées notables sont enregistrées : la pauvreté monétaire est en baisse (de 55,1 % à 43,8 % entre 2015 et 2021), tandis que l’accès à l’eau potable, à l’électricité et les indicateurs de santé infantile connaissent une nette amélioration. Le nouveau Cadre de Partenariat Pays 2025–2029, signé en mai 2024, prévoit plus de 900 milliards FCFA d’investissements dans des secteurs clés comme l’agriculture, les infrastructures, l’énergie et la connectivité numérique.
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Trois piliers pour un développement efficace
Le responsable parlementaire a insisté sur trois fondements essentiels pour garantir l’impact des projets : l’alignement sur les priorités nationales, un système statistique fiable pour orienter les décisions, et une appropriation nationale pleine de l’évaluation d’impact. Selon lui, sans ces conditions, aucune transformation durable ne peut être envisagée.
Responsabilité et rigueur exigées des acteurs de terrain
En s’adressant directement aux coordonnateurs de projets, il a rappelé leur rôle capital dans la réussite des initiatives financées. Il les a invités à faire preuve d’une rigueur accrue, d’un sens de l’anticipation et d’un professionnalisme sans faille, tant dans le respect des délais que dans la gestion optimale des ressources.
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Le Togo affirme son ambition d’incarner une gouvernance moderne, ancrée dans la transparence et tournée vers l’efficacité en accueillant Africa LEADS. Avec le soutien de ses partenaires, et sous l’impulsion du président du conseil, le pays entend poursuivre sa marche résolue vers un développement durable, inclusif et résilient.