Le voile du deuil a jeté son ombre sur le gouvernement ghanéenne. Ce 6 août, un hélicoptère militaire, en mission officielle, s’est écrasé dans le sud du pays, emportant 8 vies, dont celles de deux figures clés du gouvernement : le ministre de la Défense, Dr Edward Omane Boamah, et celui de l’Environnement, Ibrahim Murtala Mohammed.
Parti d’Accra à destination d’Obuasi, l’appareil transportait 3 membres d’équipage et 5 passagers civils et militaires. Leur mission, « de nature environnementale et sécuritaire », visait une région troublée par l’exploitation minière illégale. Mais quelques heures après le décollage, le silence. L’appareil disparaît des radars. L’armée déclenche aussitôt une opération de recherche. La réponse tombe, brutale : des débris retrouvés, « dans une zone forestière difficile d’accès ».
Lire aussi : Santé : résultat des analyses suite à la consommation mortelle du bouillon de bœuf à Kpétsou
Aucun survivant ; le choc est profond et la peine nationale. Le président Mahama décrète un deuil national. « Le président et le gouvernement adressent leurs condoléances les plus émues aux familles endeuillées », confie Julius Debrah, chef de cabinet.
Le crash n’a pas seulement fauché deux ministres. Il a emporté l’ancien ministre de l’Agriculture, aujourd’hui haut responsable de la sécurité, et le vice-président du NDC, perçu comme un espoir politique. Le Ghana perd des hommes d’engagement et des bâtisseurs de paix.
Lire aussi : Monnaie unique ouest-africaine : 2027, l’année de tous les espoirs pour l’Eco
En une fraction de seconde, l’État a perdu plus qu’un hélicoptère : il a perdu des repères. Les drapeaux sont en berne, mais c’est surtout une nation qui ploie, endeuillée, face à une tragédie qui restera gravée dans ses mémoires.