La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a réitéré mercredi le soutien de son organisation au financement climatique dans les pays en développement.
“Nous estimons que les pays en développement méritent d’avoir accès à des financements à long terme pour soutenir leur transformation structurelle, les investissements dans la résilience climatique et le développement à faible émission de carbone”, a déclaré Mme Georgieva lors d’une table ronde avec les gouverneurs des banques centrales et les ministres des Finances de la région d’Afrique de l’Est dans la capitale rwandaise Kigali.
La discussion a notamment porté sur les projets de financement climatique pour les pays en développement et le contexte opérationnel du Fonds fiduciaire du FMI pour la résilience et la durabilité.
Les participants ont également abordé les solutions est-africaines innovantes pour réduire l’impact du changement climatique, ainsi que la façon dont la communauté internationale peut soutenir ou jouer le rôle de catalyseur pour la mobilisation de financements publics et privés.
“Le FMI s’est engagé à soutenir les politiques climatiques des pays, en particulier via le nouveau Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité que les pays peuvent utiliser comme catalyseur des investissements pour renforcer leur résilience”, a expliqué Mme Georgieva.
Elle a fait savoir que le FMI accordait une grande importance à l’action climatique dans le contexte du maintien de la stabilité macroéconomique et de la promotion de la croissance et de l’emploi.
Elle a également souligné la nécessité pour l’Afrique d’être au centre des négociations sur le financement climatique.
L’Afrique a très peu contribué au problème, pourtant elle pâtit déjà gravement des conséquences du changement climatique, a rappelé la patronne du FMI.
“En Afrique, les sécheresses et les inondations entraînent des pertes de productivité et de produits agricoles et nuisent aux populations et aux communautés”, a-t-elle ajouté.
Les pays développés ont promis de verser aux pays en développement près de 100 milliards de dollars par an pour l’action climatique d’ici 2020, ce qui n’a pas encore été fait.
En décembre dernier, le FMI a annoncé un prêt de 319 millions de dollars au Rwanda dans le cadre du Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité. L’objectif de ce prêt est de soutenir le programme ambitieux du pays pour renforcer sa résilience au changement climatique et l’aider à réunir davantage de fonds, une première pour un pays africain.
L’initiative vise à aider les pays membres à faibles revenus et les pays vulnérables à revenus intermédiaires afin qu’ils puissent répondre aux défis structurels à long terme, tels que le changement climatique, avec des solutions de financement abordables à plus long terme.
Mme Georgieva, qui est arrivée mardi au Rwanda pour une visite de travail de trois jours dans le cadre de sa tournée africaine, a rencontré mercredi le président Paul Kagame avec qui elle a discuté des partenariats, selon le bureau du président. Fin
Xinhua