La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’active en coulisse pour ramener la sérénité au Mali. Sur instructions du président en exercice, Issoufou Mahamadou, une délégation ministérielle s’est rendue dans le pays, du 18 au 20 juin 2020 pour une mission de bons offices.
On peut lire dans le communiqué de presse que la mission « intervient dans un contexte marqué essentiellement par la persistance de l’insécurité qui se manifeste par la récurrence des attaques terroristes et la crispation de la situation sociopolitique. Celle-ci a été principalement créée par l’Arrêt de la Cour constitutionnelle sur les résultats des élections législatives de mars et avril 2020 ».
La Mission a réitéré le soutien et la solidarité de la Cedeao au gouvernement malien ainsi qu’à la famille de l’honorable Soumaïla Cisse, président de l’Union pour la République et de la démocratie, chef de file de l’Opposition, enlevé depuis le mois de mars 2020.
Durant les 03 jours, la Mission a rencontré « les représentants des organisations comme le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques ; l’imam Mahamoud Dicko et sa délégation ; la Majorité présidentielle au parlement (EPM) ; le Cadre d’actions, de médiation et de veille des confessions religieuses et des organisations de la société civile ; le Réseau des femmes parlementaires ; la Convergence des forces républicaines ».
La délégation invite « le gouvernement de la République du Mali à reconsidérer les résultats de toutes les circonscriptions ayant fait l’objet de révision par l’Arrêt de la Cour constitutionnelle. De nouvelles élections partielles pour les circonscriptions concernées devraient être organisées dans les meilleurs délais ».
Elle a insisté particulièrement sur « la nécessité d’œuvrer pour le rétablissement d’un climat de confiance renouvelée entre les parties maliennes ; d’éviter la violence comme moyen de règlement de crise et privilégier le dialogue ; de préserver les Institutions de la République afin de maintenir la stabilité du pays et d’éviter le chaos institutionnel aux conséquences imprévisibles et désastreuses pour la paix et la stabilité du Mali et de la sous-région ; de mettre en place un gouvernement consensuel d’union nationale tenant compte des recommandations du dialogue national inclusif ».