Véritable chef d’orchestre de l’équité genre et de l’autonomisation des femmes au Togo, le président de la République Faure Gnassingbé a induit une gouvernance représentative des femmes. A chaque strate de la vie socio-politique, des mesures audacieuses sont prises pour permettre aux femmes de jouer toute leur partition dans le développement économique du pays. A l’occasion du 08 mars, Journée internationale des droits de la femme, Le Nouveau Reporter revient sur les avancées les plus marquantes.
Selon le rapport 2024, ‘’Femmes Entreprise et Droit’’ du Groupe de la Banque mondiale, le Togo est le premier pays d’Afrique subsaharienne à conférer aux femmes, plus de 77% des droits reconnus aux hommes. Représentant 51,3% de la population, les femmes sont la clé de voûte du secteur informel au Togo. Le gouvernement a ainsi initié plusieurs mesures en vue de faciliter la création d’entreprise au Togo.
Pour donc amener les femmes à formaliser leurs entreprises, le gouvernement a décidé de réserver un quota de 25% des marchés publics aux femmes entrepreneurs. Cette mesure et d’autres allant dans le même sens, ont abouti à la création de plusieurs entreprises par les femmes. Entre 2018 et 2022, le nombre de femmes propriétaires d’entreprises individuelles au Togo a augmenté de 24,18%. Pour les SARL, le chiffre est encore plus éloquent. On relève une augmentation de 114,8% sur cette période.
Pionnières de l’exploitation agricole familiale pendant des décennies, les femmes ont un lien particulier avec la terre. Pour leur permettre de garder ce lien congénital, le gouvernement a décidé de les positionner comme des agriculteurs à part entière. Dans sa politique de mise en place des zones d’aménagement agricole planifiée (ZAAP), 30% de la superficie de chaque zone d’aménagement agricole planifiée (ZAAP) est réservé aux femmes entrepreneurs. De plus, le pays planche sur une organisation de 50 000 femmes dans les opérations de transformation, conditionnement et commercialisation des produits agricoles.
Dans la gouvernance, l’éducation, la santé ….
En matière de dispositions juridiques liées au genre, le Togo a élaboré la Politique nationale pour l’équité et l’égalité de genre (PNEEG), conduisant à la modernisation des textes de lois visant à promouvoir l’égalité de genre. Pour mieux faire, le parlement togolais a adopté pour un nouveau Code foncier permettant aux femmes d’avoir accès à la terre. On note également deux révisions majeures. La stratégie de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et le code des personnes et de la famille.
Il y a lieu aussi de relever, la mise en place de programmes pour renforcer l’autonomisation économique de la femme. A travers le Fonds national de la finance inclusive, en 10 ans, 110 milliards FCFA de crédit ont été accordés aux populations vulnérables, en majorité des femmes.
En ce qui concerne la place des femmes dans les responsabilités étatiques, relevons qu’il y a eu une avancée majeure. Le gouvernement, l’Assemblée nationale, tout comme d’autres institutions stratégiques de l’Etat sont dirigées par des femmes. 30,30% des ministres du gouvernement Victoire Tomegah-Dogbé sont de la gent féminine. Au niveau de l’Assemblée nationale, pour cette législature, 17 femmes ont été élues députés contre 9 en 2007. La promotion du genre a aussi impacté les municipalités. Lors des élections municipales de 2019, sur 117 municipalités que compte le pays, 12 sont dirigées par des femmes et 117 femmes sont élues conseillères municipales.
En ce qui concerne la santé maternelle, Wezou, le programme national d’accompagnement de la femme enceinte et du nouveau-né a permis de réduire les taux de mortalité maternelle et néonatale. A cela, il faut ajouter le projet de construction de 06 centres de santé mère-enfant sur le territoire. Par ailleurs, le Togo opte pour la protection sociale de la femme à travers le doublement du nombre d’accoucheuses auxiliaires d’Etat, la gratuité de la césarienne, du vaccin contre l’hépatite B et le cancer du col de l’utérus.
Quant à l’éducation scolaire des jeunes filles, on peut aussi évoquer l’adoption des lois en vue de la protection des filles en milieu scolaire. En matière de performance, il y a lieu de relever l’augmentation du taux net de scolarisation des filles de 82,6% en 2020-2021 pour monter à 93,4 % en 2021-2022, soit une hausse de 10,8 points. Sur la même période, le taux d’achèvement des filles est passé de 85,9% à 88,5%. Au niveau du secondaire 1, le taux d’achèvement des filles est passé de 54,2 % à 62,5% sur la même période. Le taux d’accès au secondaire 2, est passé de 26,0% à 26,8%, soit une progression de 0,8 point en un an.
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