Sous le couvert dense de la forêt de Kpodji, la communauté Guin a renoué ce jeudi 18 septembre avec une tradition pluriséculaire. La 362e édition de la cérémonie de la pierre sacrée a livré un message à la fois grave et porteur d’espérance.
Cette année, le signe était singulier : une pierre blanche, mais marquée de taches sombres. Pour les prêtres, il s’agit d’un avertissement. Une invitation à se garder des dérives, tout en se rapprochant des valeurs qui fondent la vie en société. « Vigilance morale et retour à l’essentiel », ont-ils martelé devant des fidèles venus en grand nombre.
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Les messages transmis sont clairs. La communauté doit tourner le dos à des comportements jugés destructeurs : l’infidélité conjugale, les avortements, les sortilèges, la jalousie ou encore l’esprit de division. À la place, les prêtres appellent à cultiver la paix, l’honnêteté, la fraternité et la solidarité.
Prise de la pierre sacrée
Le message résonne avec force dans un pays où les tensions sociales et politiques exigent plus que jamais cohésion et responsabilité collective. Pour les gardiens de la tradition, si ces recommandations sont respectées, le Togo sera préservé des conflits et des crises qui ravagent d’autres nations.
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La cérémonie de la pierre sacrée, héritage immuable de la communauté Guin, se présente ainsi comme une boussole morale. Elle rappelle que la force d’un peuple se mesure moins à ses richesses matérielles qu’à sa capacité à préserver son unité et ses valeurs.
À Glidji, sous les chants, les danses et les prières, la pierre a parlé. Le message est limpide : l’avenir du Togo dépend de la vigilance de chacun et de la solidarité de tous.