Pour mieux se préparer contre l’insécurité alimentaire, et améliorer la résilience des acteurs du secteur, le Togo bénéficie depuis deux ans du Programme sur la résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP). Selon le directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, Dindiogue Konlani, le Programme a enregistré ses premiers résultats positifs. Ces informations ont été relevées, ce mercredi 15 mai, lors de l’ouverture de la première réunion de synthèse des missions d’appui du FSRP pour le compte de l’année 2024.
Cette réunion a révélé qu’en deux ans, 400 000 bénéficiaires, dont plus de 136 000 femmes ont bénéficié des actions du FSRP. Pour la représentante de la Cédeao, Maty Ba Diao, les perspectives sont encourageantes pour le Togo. « Nous avons dans le projet, un objectif, celui d’atteindre 40% de femmes pour l’ensemble des bénéficiaires. Et le Togo aujourd’hui est en bonne voie pour atteindre cet objectif-là », a-t-elle indiqué.
Cette rencontre qui s’est achevée le vendredi 17 mai, a rassemblé les pays bénéficiaires, et les partenaires, notamment la Cédéao, la Banque mondiale, l’AGRHYMET, le Conseil ouest et centre-africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF). Financé par la Banque mondiale, ce Programme a également permis de produire et de diffuser plus de 80 000 bulletins d’informations agro météorologiques et climatologiques au profit de plus de 122 000 personnes, dont près de 50 000 femmes. Ces actions sont réalisées dans le cadre du renforcement de la résilience des systèmes écologiques et alimentaires dans les paysages prioritaires.
Remarquons également que dans le cadre du partenariat public-privé, un partenariat a été signé avec l’IFDC (Centre international de développement des engrais). Ce cadre de partenariat vise la mise en place d’un système digital d’information hydroagricole. Sur le volet de la résilience des communautés agricoles, plusieurs actions ont été réalisées. Pour permettre aux agriculteurs de mieux gérer leurs activités, il a été également réalisé et diffusé les prévisions saisonnières de pluies. Le soutien à la distribution d’engrais, de semences certifiées et de noyaux reproducteurs de volailles, ainsi que la mise en place des plateformes d’innovation, ont concouru au renforcement des systèmes régionaux et nationaux de recherche et de vulgarisation.
« Les superficies ensemencées ont été augmentées. L’amélioration des rendements a été triplée voire multipliée par quatre. De surcroît, l’augmentation de la production s’en est suivie », a indiqué Dindiogue Konlani.
Avec un financement d’environ 331,5 milliards FCFA, le FSRP pour sa première phase prend en compte le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo. Au Togo, le FSRP concerne 3 domaines d’intervention. Il s’agit de soutenir la base productive du système alimentaire en investissant dans l’agriculture climato-intelligente au niveau des exploitations et des paysages. De plus, il promeut un environnement favorable au développement de la chaine de valeur et au commerce intrarégional. Enfin, il est question de renforcer la capacité régionale à gérer les risques agricoles.
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