Le Dr Kossi Lamadokou, ministre de la culture et du tourisme a échangé ce mardi 20 avril, avec les acteurs culturels sur les nouvelles orientations à imprimer au Fonds d’aide à la culture (FAC) dans le cadre d’une réforme en adoption à Lomé.
Pour le ministre: « Aujourd’hui, nous sommes dans une situation qui nous oblige à réformer le Fonds, à rechercher et disposer de plus de moyens afin de pouvoir financer à la fois les projets et les infrastructures culturelles, d’abord par région, ensuite par préfecture ».
Cette rencontre d’échange à laquelle a pris part une cinquantaine d’acteurs culturels représentant toutes les fédérations et les divers secteurs des arts et de la culture du Togo a permis de discuter et de savoir les réformes consensuelles à opérer sur le FAC, selon une information publiée via sa page Facebook, par un des conseillers du ministre.
Lancé en 2013 par le gouvernement qui met chaque année 300 millions de francs CFA à la disposition des acteurs culturels pour accompagner différents projets, le FAC se trouve au centre de controverses. Beaucoup de récriminations sont parvenues aux oreilles du gouvernement. C’est la raison pour laquelle le ministre Lamadokou a initié cette réunion tout à fait décomplexée pour envisager une sortie de crise et orienter le FAC vers des réformes approuvées et voulues par le plus grand nombre de professionnels des arts et de la culture.
Les interrogations portent sur la périodicité des appels à projets : faut-il le faire chaque année au risque de disposer rien que de 300 millions pour financer des projets ou faut-il aller à une biennale de financement des projets qui porterait le financement cumulé à 600 millions tous les 2 ans ?
A ces questions les informations du ministère précise que d’intéressantes pistes ont été explorées et des questionnements fondamentaux ont été exprimés.
La Covid 19 et la précarité que cela entraine pour le secteur culturel a été également abordé. Devant l’impression largement dégagée par les acteurs culturels que l’Etat semble les avoir oubliés pendant cette crise alors que d’autres franges de la société ont été « secourues » par le programme « Novissi », le ministre a répondu que le Chef de l’Etat, en bon père de famille, est obligé de penser à la meilleure manière de porter assistance à tous les secteurs pour ne pas donner l’impression d’en privilégier certains au détriment d’autres.
Tout en invitant les acteurs culturels à faire parvenir leurs idées et propositions, le ministre a convenu avec les participants que des appels vont être lancés très bientôt pour le compte de cette année 2021 avec des critères étudiés afin que le FAC soulage quelque peu, dans la mesure du possible, le plus grand nombre d’acteurs culturels en proie au désarroi des plus profonds.