Récépissé N° 0010 / HAAC / 12-2020 / pl / P

Dark Web : les systèmes de l’État togolais dans le viseur d’un pirate

Le cyberespace national se retrouve dans les collimateurs des cyberattaques. Un pirate opérant sous le pseudonyme inquiétant de « Bigbrother» a tenté de vendre sur le Dark Web l’accès le plus critique qui soit : un « accès administrateur » aux systèmes informatiques du gouvernement togolais.

Cette révélation, faite par CyberAlert Côte d’Ivoire, secoue l’opinion. Car derrière ces mots techniques se cache une réalité vertigineuse : détenir un tel accès revient à posséder la clé de toutes les portes numériques de l’État. Avec ce pouvoir, un acteur malveillant pourrait accéder à toutes les données confidentielles, y compris les fichiers sensibles et les projets gouvernementaux. Pire encore, il serait en mesure de « désactiver des services publics essentiels » ou d’installer en silence des logiciels espions pour garder la main sur l’infrastructure nationale.

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L’offre avait tout d’un scénario de film noir. Mise en vente à 1 000 dollars, payable exclusivement en Monero, une cryptomonnaie réputée intraçable, elle ne laissait place à aucune négociation. Les contacts devaient se faire hors des canaux habituels, loin des regards.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Car les autorités togolaises n’ont pas été prises au dépourvu. Contactées par Actu Lomé, elles affirment suivre la situation de près depuis le 26 août, soit deux jours avant la publication de l’annonce. « La menace est depuis sous contrôle », ont-elles tenu à rassurer.

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Cette alerte révèle pourtant une vérité profonde : la souveraineté d’un pays ne se joue plus seulement sur terre, sur mer ou dans les airs. Elle se défend aussi dans les couloirs invisibles du cyberespace. Chaque faille, chaque intrusion, chaque mot de passe oublié peut devenir une arme redoutable contre la stabilité nationale.

L’affaire « Bigbrother » rappelle ainsi que la cybersécurité n’est pas un luxe. Mais un rempart vital, un combat discret et permanent, dont dépend désormais l’avenir numérique et la sécurité de toute la nation.

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