La réunion technique entre les membres du gouvernement et le secteur privé, vendredi 15 mai, a permis d’établir qu’en liaison avec toutes les mesures fiscales prises pour soutenir les entreprises, les ressources budgétaires chuteraient de 578,4 milliards à 348,4 milliards de francs CFA.
« Il s’agit d’une baisse de presque 40%, induite par une diminution prononcée des recettes fiscales d’environ 198 milliards de francs CFA, et aggravée par un fléchissement des recettes non fiscales et de services de 32 milliards. Le tout, dans un contexte de hausse des dépenses de santé et sociales, liée à la covid-19 », informe togofirst.
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En réalité, cette situation « pourrait précipiter l’économie togolaise, encore fortement dépendante de l’extérieur, dans une nébuleuse. Le PIB pourrait se tasser en 2020. Une nouvelle mise à jour qui rebat définitivement les cartes alors que les autorités hésitent encore à réviser les perspectives de croissance contenues dans le PND ».
Une contraction du PIB envisageable
« D’après la dernière révision du cadre macro budgétaire, le taux de croissance du PIB ressortirait de 1,3%. Le produit intérieur brut pourrait même connaître une contraction de 1,5 % en 2020 dans l’hypothèse la plus pessimiste contre une prévision initiale de 5,5% », a affirmé le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya.
Parallèlement à la stratégie adoptée, soutenue par un fonds national de riposte et de relance économique, « 110 milliards de francs sont affectés aux actions de riposte, 110 milliards à la résilience et 180 milliards à la relance économique. Le gouvernement est encore loin de l’objectif de mobilisation des 400 milliards de francs CFA » a-t-il reconnu.