La crise du blé qui est née de la guerre entre la Russie et l’Ukraine continue de frapper plusieurs pays dont le Togo. Cela a des répercussions importantes sur les produits dérivés du blé dont le pain. Or, il existe des solutions. Et notre pays a décidé de s’adapter. 24 experts boulangers viennent de recevoir leurs attestations après une formation sur l’incorporation des farines locales dans leurs produits.
Dès le début de cette crise, nous avons dit que l’Afrique peut manger, même sans le blé et de meilleure manière d’ailleurs. Cela relèverait de la paresse intellectuelle et du refus d’innover que de laisser cette situation affamer les populations alors que des solutions sont développées depuis des années par des Togolais et d’autres africains dans ce domaine.
Nos plus hautes autorités ont vite compris ce qu’il fallait faire. Dès le début, le Premier ministre Victoire Tomégah-Dogbé a visité deux boulangeries spécialisées dans la fabrication de pain à base de produits locaux dont le manioc, le soja, etc… le gouvernement a vivement encouragé les Togolais à faire des commandes chez ces boulangers.
Plus tard, le gouvernement a organisé des séances de dégustation du pain à base de produits locaux. Ensuite l’on est passé à l’étape supérieure. Le ministère délégué en charge de l’Enseignement technique et de l’Artisanat a en collaboration avec certaines organisations de la société civile, organisé une formation à l’endroit des boulangers sur l’ensemble du territoire national.
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Les 24 boulangers dont il est question dans cet article ont bénéficié de cette formation au Centre international de développement agro-pastoral (CIDAP) de Baga (préfecture de Doufelgou). La remise officielle des attestations s’est tenue à la Chambre du commerce et d’industrie du Togo (CCIT) à Lomé le 2 septembre 2022.
Cette cérémonie a été présidée par le directeur de cabinet du ministère du Commerce, Mensah Koffi Vinyo en présence du directeur de cabinet du ministère délégué chargé de l’Enseignement technique et de l’Artisanat, Assedi Kossi Ikelé et du directeur de l’Institut national de formation et de perfectionnement professionnels (INFPP), Emile Kossi Nguessan.
Selon Mensah Koffi Vinyo, ces 24 formés sont les bénéficiaires de la première phase d’une série de formation qui aura lieu dans tout le pays. A terme, l’on veut atteindre 500 boulangers. Ainsi, très prochainement, quand on parlera de consommation locale en matière de boulangerie, le Togo n’aura rien à envier aux autres pays, et surtout notre pays ne sera plus secoué par des crises externes