Le Togo et la Banque mondiale donnent du relief à leur relation en scellant un nouveau partenariat. D’un coût global estimé à 900 milliards FCFA, ce nouveau cadre a été lancé, ce vendredi 12 juillet 2023 à Lomé entre l’Etat togolais et l’institution de Bretton woods. Ce lancement a été marqué par la signature de trois accords de financement relatif à l’énergie, au secteur public et au projet COSO.
« Nous sommes donc très heureux aujourd’hui de vous annoncer que le Groupe de la Banque mondiale a répondu favorablement aux demandes des autorités de soutenir plus fortement la Feuille de route avec des programmes structurants et une enveloppe financière de plus de 900 milliards de francs CFA pour les 5 prochaines années », a mentionné le représentant résident de la Banque mondiale au Togo, Fily Sissoko. Pour ce dernier, ce nouveau cadre permettra au Togo de relever les défis de développement afin de réduire la pauvreté, accroître la prospérité partagée et promouvoir un développement durable. Structuré autour de trois objectifs, ce nouveau cadre contribuera à la création d’emploi de qualité par le secteur privé, à l’amélioration du capital humain et à la promotion d’un développement territorial et durable. Il prend également en compte d’autres préoccupations. Il s’agit du renforcement du cadre macroéconomique et celui de la gouvernance, sans oublier la productivité agricole, la logistique et la connectivité.
Ce cadre de partenariat quinquennal entre le Togo et la Banque mondiale, est le résultat des réformes initiées par le Togo depuis quelques années. De l’amélioration du climat des affaires, à l’assainissement de la gouvernance économique, le Togo a enregistré des progrès significatifs qui ont conduit à cette augmentation du portefeuille pays de la Banque mondiale.« Cet accroissement du portefeuille du Groupe de la Banque mondiale est à l’image des performances du Togo sur le plan économique ces dernières années. Les perspectives pour l’année 2024 prévoient une croissance de 6,6%, plaçant ainsi notre pays parmi les vingt économies du monde qui devraient connaitre les taux de croissance économique élevés en 2024 », a indiqué le ministre de l’Économie et des finances, Sani Yaya.
Les 3 accords de financement signés sont estimés à un montant cumulé de 298 millions de dollars US, soit 180 milliards de FCFA, et ils proviennent de l’Association internationale de développement (IDA). Le 1er accord est le projet de développement inclusif pour l’accès à l’électricité (IDEA), estimé à 200 millions de dollars, soit 120 milliards de FCFA. Le 2ème accord est le financement additionnel de 23 millions de dollars, soit environ 14 milliards de FCFA pour le projet de cohésion sociale des régions nord du Golfe de Guinée (COSO). Enfin, le 3ème accord est le programme de modernisation et de renforcement des capacités de l’administration publique pour la délivrance des services au Togo (PMADS). Il est doté de 75 millions de dollars, soit 45 milliards de FCFA.
Tout en saluant les initiatives entreprises par le chef de l’Etat pour parvenir à ce nouveau cadre de partenariat 2024-2029, le représentant résident de la Banque mondiale au Togo s’est réjoui des orientations socio-économiques prises par le Togo. Selon la ministre, secrétaire générale de la présidence de la République, Gouverneure du Togo auprès de la Banque mondiale, Sandra Ablamba Johnson, « cette alliance qui confirme à suffisance notre choix stratégique, de centrer le développement de notre pays sur l’humain, est toute particulière en ce sens qu’elle a en son cœur, la vision pragmatique du chef de l’Etat, une vision axée sur la création de l’emploi décent ; bien que cela semble être un défi, il n’est toutefois pas insurmontable », a-t-elle déclaré.
Ce nouveau cadre de partenariat vient ainsi couronner l’engagement du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, en vue de renforcer l’économie nationale. « L’approbation de ce nouveau cadre de partenariat est le fruit des échanges de haut niveau qui ont marqué le séjour du chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé, à Washington DC, lors des Assemblées annuelles 2022 du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international », a déclaré Sandra Ablamba Johnson.
Avec ce nouveau portefeuille de 900 milliards FCFA, le gouvernement va davantage œuvrer en faveur de la création d’emploi pour les jeunes, de l’agriculture et l’agro-industrie, la logistique et la connectivité, l’énergie en milieu rural, le soutien aux populations affectées par les questions sécuritaires, et des appuis additionnels aux secteurs de l’éducation et de la santé. Sortant du rang des pays fragiles, le Togo peut bénéficier désormais des prêts concessionnels, à très long terme voire la possibilité d’un remboursement à partir de la 50eme année.
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