La première édition du forum de l’organisation mondiale du tourisme sur l’investissement en Afrique, tenue le 20 février 2020 en Côte d’Ivoire a révélé le rôle presqu’insignifiant de l’Afrique dans l’industrie touristique, en dépit des potentiels culturels et des atouts naturels dont dispose le continent. En 2018, l’Afrique a enregistré 2,9% des recettes touristiques mondiales.
D’après les estimations, le continent africain est la quatrième destination touristique dans le monde. Mais, il ne comptabilise que 5% des 1,400 milliards de touristes internationaux enregistrés en 2018, derrière l’Europe, première destination avec 51%, suivie de l’Asie-Pacifique qui occupe 24% et des Amériques qui décrochent 16%. Une situation inconfortable à laquelle le forum tentera d’apporter des réponses pour lever ces obstacles, favoriser le développement touristique sur le continent.
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« Pour les pays du sud, le tourisme peut constituer un moteur de croissance à même de favoriser l’essor de l’économie et un meilleur niveau de vie des populations. Toutefois, il est important que les différents pays satisfassent à des exigences environnementales, économiques ou financières sous peine d’annuler les retombées positives des activités touristiques pour la société » a argué le vice-président de la Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan.
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Pour le ministre ivoirien du Tourisme et des Loisirs, « l’appui des instances gouvernementales est indispensable pour la formulation et l’adoption de stratégies sectorielles affichées, coordonnées, pour s’attaquer aux déficiences du marché qui entravent le tourisme, créer un environnement propice à l’investissement privé, fournir des infrastructures de base, promouvoir le pays en termes de marketing et d’investissement et, plus que toute autre chose, apporter une stabilité politique et sociale ».
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Ce frein au développement du tourisme dans son entièreté réside dans « l’insécurité grandissante qui anéantit les efforts de promotion consentis par les Etats et les opérateurs du secteur, la desserte aérienne internationale et continentale insuffisante et excessivement chère, la faible qualité des produits et services touristiques très souvent liée à une absence de formation aux métiers dans le secteur constituent des handicaps » a enchaîné le ministre burkinabé de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango.