Joyau touristique d’antan mais en état de délabrement avancé depuis plusieurs années, l’hôtel de la Paix est en proie à des activités de toute nature. Ce 1ᵉʳ mars dernier, un large dispositif policier y a été déployé pour évacuer les squatteurs des lieux.
Squatté par des sans-abris et des délinquants, il représentait un danger aussi bien pour ses occupants que pour le voisinage. Cette réalité, bien trop longtemps ignorée, a poussé les autorités à réagir. L’évacuation n’est que l’élément d’un programme plus vaste visant à libérer les espaces publics occupés illégalement à Lomé. Dans une ville où la tension autour des espaces publics est réelle, ce geste s’inscrit dans une démarche de sécurisation, mais aussi de redéfinition des zones urbaines laissées à l’abandon.
L’hôtel de la Paix, autrefois un symbole de luxe et de splendeur, avait vu ses fastes s’éteindre avec les années. Pour beaucoup, ce bâtiment représentait une époque dorée du tourisme à Lomé. Cependant, les décennies ont laissé des traces, et ce qui était autrefois un haut lieu de l’élégance est désormais une carcasse presque oubliée.
Après l’évacuation, la question qui revient sans cesse est celle de l’avenir de cet endroit stratégique. Faut-il laisser cet espace à l’oubli ou faut-il lui offrir une nouvelle vie ? « L’hôtel de la Paix a marqué plusieurs générations », rappellent certains. Et c’est sans doute cette mémoire collective qui pousse à rêver d’un avenir où le lieu pourrait à nouveau rayonner, tout en s’inscrivant dans la modernité de Lomé. Cette évacuation, loin de marquer la fin d’une histoire, pourrait bien être le début d’une nouvelle ère pour ce lieu chargé de souvenirs.
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