Investir dans l’avenir des pays en améliorant les conditions de vie des plus démunis, nécessite un financement de plus en plus accru de l’Association internationale de développement (IDA). Pour ce faire, l’IDA a tenu un sommet sur le développement économique visant à mobiliser 120 milliards de dollars US pour booster le développement des pays bénéficiaires. A ce sommet, tenu à Abidjan en Côte d’Ivoire, ce jeudi 10 octobre, le Togo a été représenté par le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé.
« Le Togo plaide pour une vision concertée et équilibrée, où les investissements dans la paix, l’énergie et le capital humain poseront les bases d’une Afrique stable, prospère et durable », a déclaré Victoire Tomégah-Dogbé lors de ce sommet. 21ème du genre, et destiné à reconstituer les ressources de l’Association internationale de développement (IDA 21), ce sommet sur le développement économique est pour le Premier ministre, celui de l’urgence et de l’ambition. « Le présent sommet de haut niveau de soutien à la 21ème reconstitution des ressources de l’IDA est donc une réunion de l’urgence et de l’ambition. Urgence face au tarissement des financements privés vers les pays à faible revenu et au renchérissement de leur coût, à l’explosion du service de la dette face aux chocs engendrés par les crises. Ambition au regard des défis en termes d’amélioration des infrastructures et de la nécessité de transformation structurelle des économies africaines. Nous demandons à l’IDA et à nos partenaires de repenser les conditions de financement pour qu’elles soient plus adaptées à nos réalités locales et alignées sur nos priorités stratégiques », a expliqué la cheffe du gouvernement.
Tout en exprimant la reconnaissance du chef de l’État envers l’IDA, Victoire Tomégah-Dogbé a remercié l’Institution pour son soutien crucial au processus de développement des pays bénéficiaires, dont le Togo. Elle a ensuite souligné trois points clés pour atteindre un équilibre harmonieux entre les défis et les opportunités. Primo, la nécessité de garantir la sécurité et la stabilité, qui sont des fondations essentielles pour tout progrès. Deuxio, elle a mis l’accent sur l’énergie, en soulignant l’importance des investissements dans les énergies renouvelables pour assurer une production et une distribution durables. Tertio, la cheffe du gouvernement a mis en relief le besoin essentiel de valoriser le capital humain, en particulier la jeunesse, qui représente un atout précieux pour l’avenir.
Co-organisée par Global Citizen, Bridge Water Associate et la Banque mondiale, ce sommet d’Abidjan vient renforcer le plaidoyer pour mobiliser 120 milliards de dollars US, soit plus71.967 milliards FCFA. Il vise à parvenir à un accord tendant au renforcement des capacités d’absorption et améliorer l’efficacité de l’utilisation des ressources de l’IDA qui seront mobilisées. Pour faire face aux crises multiples qui secouent le monde, IDA 21 se doit donc de réagir de manière proactive. Les dirigeants manifestent ainsi leur engagement envers la consolidation des ressources de l’organisation. Ce sommet a été officiellement lancé par le président ivoirien Alassane Ouattara, en présence du président en exercice de l’Union africaine, le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, et d’autres leaders africains.
Créée en 1960, l’Association internationale de développement (IDA) a été mise en place par la Banque mondiale dans le but spécifique d’accompagner les pays à faible revenu. Elle agit en complément du guichet principal de prêts de la Banque mondiale et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). La mission de l’IDA est d’apporter un soutien financier crucial aux nations les plus démunies, afin de favoriser leur développement économique et social. Grâce aux dons et prêts à taux réduit, l’IDA aide les pays à réduire les inégalités et améliorer la vie des moins nantis. Elle agit sous la supervision de 174 pays actionnaires.
Lire aussi : Reconstitution des ressources de l’IDA : le président Faure Gnassingbé en déplacement sur Abidjan