Pour un meilleur impact des projets financés par la Banque mondiale au Togo, une gouvernance des projets axée sur l’efficacité des dépenses et la célérité est en cours de mise en place. Cette approche a été longuement débattue lors de la Revue conjointe du portefeuille des projets financés par l’institution de Bretton woods, ce jeudi 26 septembre à Lomé.
Avec un portefeuille de 1,2 milliards de dollars au Togo, la Banque mondiale intervient dans plusieurs secteurs, notamment l’éducation, l’agriculture et la santé… Pour une gestion optimale des différentes actions initiées, le Togo opte pour la gouvernance des projets. Cette réforme va permettre d’améliorer l’efficacité des dépenses engrangées dans le cadre de la réalisation des projets et renforcer leur impact. Elle permettra également d’accélérer la délivrance des services au profit des populations dans les délais raisonnables. Guidée par des impératifs de célérité, cette démarche va contribuer à l’implémentation rapide et l’exécution des projets de développements avec pour objectif d’améliorer le bien-être des populations togolaises.
Concrètement, la gouvernance des projets exige des coordonnateurs de mettre en place des contrats de performance qui établiront des objectifs et résultats à atteindre. Pour ce faire, le suivi des projets existants sera renforcé par la mise en place d’une « armée des projets ». Cette dernière sera constituée de deux équipes de supervision. Une première dont le rôle sera le suivi au quotidien des projets et une deuxième constituée d’ingénieurs sera chargée de la vérification de la qualité des ouvrages. La mise en œuvre de cette démarche permettra au gouvernement d’être plus pragmatique, surtout dans un contexte international marqué par de multiples crises, en l’occurrence la guerre en Ukraine, la crise sanitaire, le changement climatique et le terrorisme.
« Nous avons le devoir d’impacter significativement les laborieuses populations à travers nos interventions. Pour ce faire, notre leitmotiv doit être l’amélioration de la qualité de la dépense. Conformément aux orientations du chef de l’Etat, nous sommes appelés à faire une utilisation efficiente des ressources allouées au budget de fonctionnement et une allocation conséquente des ressources aux actions à fort impact sur la vie des populations », a déclaré le Secrétaire général de la présidence de la République, Sandra Ablamba Johnson.
Cette session dédiée à la Revue du portefeuille a été aussi l’occasion pour Sandra Ablamba Johnson de saluer cette approche innovante visant à améliorer l’efficacité des interventions de la Banque mondiale au Togo. « Cette revue m’offre l’occasion pour exprimer, au nom du chef de l’État, notre profonde gratitude au Groupe de la Banque Mondiale pour l’excellence de la coopération entre cette institution et notre pays, coopération qui ne cesse de se consolider en particulier à travers l’accroissement constant du portefeuille des projets et programmes de développement », a-t-elle indiqué.
Du côté de la Banque mondiale, le Représentant-résident de l’institution de Bretton Woods au Togo, Fily Sissoko, a salué les efforts du Togo. « Nous avons fait le pari d’appuyer plus fortement le Togo dans la mise en œuvre des stratégies de développement à travers le nouveau cadre de partenariat-pays 2025-2029. Nos ambitions pour le Togo sont très fortes et nous sommes ouverts à toutes les propositions pour mieux répondre aux nouveaux besoins des populations », a affirmé Fily Sissoko. Cette rencontre a également permis de faire le point de l’exécution physique et financière des différents projets et programmes. Elle a servi à identifier les contraintes puis à réfléchir sur les approches de solutions contribuant à l’accélération du rythme de mise en œuvre.
Des recommandations et des suggestions ont été formulées aux termes des travaux. Elles permettront au Togo de maintenir une performance optimale, aussi bien en ce qui concerne la répartition des ressources allouées que les réformes en lien avec la Banque mondiale.
D’un coût global de 900 milliards FCFA, fruit de l’établissement d’un nouveau cadre de partenariat, le Togo et la Banque mondiale ont ouvert un nouveau chapitre de leur coopération, le 12 juillet dernier.3 accords de financement relatifs à l’énergie, au secteur public et au projet COSO ont été signés. Grâce à ce nouveau cadre de partenariat, le gouvernement va davantage soutenir les populations affectées par les questions sécuritaires, favoriser la création de l’emploi, tout en renforçant la logistique et la connectivité, l’agro-industrie et l’énergie en milieu rural.
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