Dans l’affaire des 49 militaires ivoiriens qui vient de connaitre son épilogue avec la libération des détenus, plusieurs États étaient en posture d’observateurs. Ils n’étaient ni insensibles ni indifférents à tous les feuilletons de ce dossier finalement apaisé grâce au doigté de la médiation togolaise. Ainsi depuis plusieurs jours, c’est une pluie de lauriers, un renouvellement de reconnaissances et de gratitudes qui tombent sur le palais présidentiel togolais, qui pour féliciter le président Faure Gnassingbé pour ses efforts, qui pour magnifier sa patience, qui encore pour saluer la tradition de recherche d’apaisement que perpétue ainsi le N°1 Togolais avec ce “grand succès”.
Dans un communiqué rendu public lundi dernier, la France s’est “félicitée” de la libération des 46 militaires ivoiriens détenus à Bamako et a “salué” la médiation togolaise. “La France se félicite de la libération, le 7 janvier 2023, des 46 militaires ivoiriens qui étaient détenus au Mali depuis le 10 juillet 2022”, indique un communiqué du ministère français des affaires étrangères.
Elle “salue les efforts de dialogue et de médiation de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et du Togo qui ont permis d’aboutir à ce dénouement positif”, a-t-elle ajouté.
Vendredi dernier, le gouvernement malien a également dans un communiqué, “renouvelé sa profonde reconnaissance au Président Faure Gnassingbé, pour ses efforts inlassables et son engagement constant pour le dialogue et la paix dans la région”.
“Grâce aux actions diplomatiques entreprises avec l’appui de dirigeants de plusieurs pays amis, notamment le Président de la République togolaise, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, trois soldats femmes ont été libérés en septembre dernier”, avait salué le président ivoirien Alassane Ouattara le 31 décembre.
Ensuite, il a renouvelé ses félicitations à son homologue togolais samedi dernier.
Condamnés à 20 ans de réclusion criminelle pour attentat et complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté extérieure de l’État, les 46 militaires étaient graciés vendredi par le président de la transition au Mali, le Colonel Assimi Goïta, ainsi que les trois soldates précédemment libérées, condamnées à la peine de mort par contumace.
Samedi, ces 46 militaires ivoiriens ont été reçus à Lomé, par le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé (médiateur dans le dossier), avant de regagner Abidjan.