Au moment où le ministre Dodzi Kokoroko annonce des « conséquences lourdes » pour les grévistes, le Syndicat des enseignants du Togo (SET) appuie sur l’accélérateur et annonce une nouvelle grève. Ce lundi 28 mars 2022, le syndicat a saisi le ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara, d’une reconduction de son mot d’ordre de grève. Il appelle les enseignants à observer un autre mouvement d’humeur les 29, 30 et 31 mars prochains tout en réagissant aux propos tenus ce week-end par le ministre des Enseignements primaire, secondaire et technique.
Pour “Global actu”, cette reconduction, selon le SET, a été décidée au regard du silence observé par le gouvernement à la suite du mouvement des 24 et 25 mars.
Le SET à travers son document adressé au ministre précise que « Nous demandons à l’employeur l’ouverture d’un dialogue pour des discussions franches et sincères afin de parvenir à des solutions idoines et durables dans le secteur éducatif togolais, en lieu et place des menaces, des intimidations et propos injurieux sur des enseignants ».
Le SET a aussi fait allusion aux déclarations faites samedi dernier à Dapapong par leur ministre de tutelle, Prof. Dodzi Komla Kokoroko tout en relevant que « Cette attitude n’honore pas notre pays et ne fait qu’envenimer la situation qui est déjà délétère ».
La grève, selon le confrère, sera reconduite pour 72 heures la semaine prochaine si le gouvernement ne revoit pas sa position en satisfaisant aux revendications prévues sur leur plateforme, prévient le syndicat.
Dans leur plateforme revendicative, le SET réclame une prime mensuelle de logement d’une valeur de 50.000 francs CFA au moins pour tout enseignant sans distinction, une prime annuelle d’éloignement par rapport à leur ministère de tutelle d’une valeur de 300 francs CFA par km.
Le SET appelle aussi à un recrutement d’enseignants volontaires et une allocation de mutation comprise entre 60.000 et 100.000 francs CFA.