Experts, responsables gouvernementaux, spécialistes institutionnels et acteurs de la société civile,… tous au nombre de 285 participants, ont réfléchi, en mode webinaire le lundi 23 août 2021, aux solutions adaptées pour l’Afrique post-Covid-19 et aux stratégies de mobilisation des ressources internes pour faire face au surendettement des pays africains et permettre à l’Afrique de mieux se relever après l’actuelle pandémie du Covid 19 qui fait aussi bondir les dettes, relève le confrère de “l’Union pour la patrie” dans sa parution N°1469 du 27 aout 2021.
Cette rencontre, une deuxième du genre, s’est consacrée à la gestion de la dette africaine, organisée par la BAD avec le soutien du gouvernement japonais sous le thème « Explorer le lien entre les politiques fiscales et la gestion de la dette ».
Schéma togolais
Les gouvernements des pays concernés dont le Togo ont évoqué les possibles aménagements qui pourraient advenir pour accroître l’assiette fiscale en relevant l’imposition dans certains secteurs comme le foncier, les télécoms, les banques, les assurances, l’immobilier, le minier, l’économie bleue et surtout le numérique.
Ainsi, pour Philippe Kokou Tchodié, le Commissaire général de l’Office togolais des recettes et président du Conseil du Forum sur l’administration fiscale africaine, son pays (Le Togo) travaillait sur une stratégie pour réduire sa dette publique, classée actuellement à « risque moyen élevé », pour la ramener à « risque moyen à faible ».
Augmenter l’impôt sur le foncier et l’automobile
Selon le confrère, le Togo est classé comme Etat fragile par l’IDA et la BAD. Ce qui le contraint à ne recourir qu’aux emprunts concessionnels. Depuis, des réformes sont mises en place par le gouvernement et renforcées afin de sortir le Togo de son classement. Et la voie choisie par le gouvernement togolais est d’augmenter l’impôt sur le foncier et les automobiles, rationaliser les dépenses fiscales, renforcer la surveillance des grandes entreprises et prendre des mesures incitatives pour les investissements directs étrangers. Ce qui doit agir sur la mobilisation des ressources internes.
Il faut rappeler que, en la matière, le Togo est cité en exemple en Afrique, avec le soutien de la Banque africaine de développement et d’autres partenaires. Par exemple, entre 2019 et 2020, le taux de mobilisation des recettes fiscales a augmenté de 4,82% en valeur absolue. Déjà en juin dernier, lors de l’épisode 1 du webinaire, le Commissaire général de l’Office togolais des recettes avait avancé les mêmes pistes.
Le confrère clarifie qu’une pression est mise sur les pays pour faire bondir leurs ressources intérieures. Durant ce nouveau webinaire, la directrice de recherche du Forum sur l’administration fiscale africaine, Dr Nara Monkam, citée par challenges.tn, a estimé que, pour améliorer les ressources fiscales, il faudrait, entre autres solutions, améliorer l’efficacité et l’efficience de l’administration fiscale, rationnaliser les dépenses fiscales, informatiser l’administration fiscale, lutter efficacement contre l’évasion fiscale et les flux financiers illicites et faire face à la corruption et à la fraude.