Au Togo, l’agriculture emploie déjà près de 70% de la population active. Aujourd’hui, ce secteur représentant 40% le Produit intérieur brut (PIB) du pays, le gouvernement togolais lui a apporté de la ressource humaine. Ainsi, en mai 2021, 1 239 personnes ont été admises à la fonction publique à l’issue d’un concours de recrutement du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural.
Les 1239 personnes ont été réparties sur le territoire dans 27 départements du ministère mentionné, notamment le secrétariat général, la direction des ressources humaines, l’Agence nationale de la sécurité alimentaire (Ansat), la Centrale d’approvisionnement et de gestion des intrants agricoles (Cagia)…
En 2019, le secteur agricole a généré 222 698 emplois (199 018 permanents et 23 680 temporaires). Il avait engendré près de 60% des 379 017 emplois crées dans la même année.
Pour la campagne agricole 2020-2021, le bilan alimentaire est excédentaire avec un taux de couverture des besoins de 160% pour les tubercules, 240% pour les légumineuses et 101% pour les céréales.
Financement agricole fondé sur le partage de risques
Le Mécanisme incitatif de financement agricole fondé sur le partage de risques (Mifa) est l’un des grands projets mis en marche pour accélérer le développement du secteur. En juin 2020, il avait mobilisé plus de la moitié des 50 milliards prévus pour l’année entière.
De juin 2018 [date de sa création] à juin 2021, près de 150 000 acteurs ont été appuyés par des banques et institutions financières. Plus de 165 000 emplois directs et indirects ont été créés grâce à la structuration des coopératives agricoles et l’accompagnement des entreprises de transformation agricole.
Durant les prochaines années, 400 Zones d’aménagement agricole planifiées (Zaap) seront aménagées pour mettre en place des unités de transformation agricole. Le Mifa sera étendu à d’autres filières porteuses pour accroître l’accès des acteurs au financement et à la protection sociale.
Le pays prévoit l’aménagement de 10 000 ha d’irrigation goutte à goutte en faveur de 40 000 jeunes entrepreneurs agricoles, le développement d’une campagne de dessouchage pour 500 000 ha à un prix subventionné, la construction de 4 000 km de pistes rurales pour faciliter l’accès aux marchés et l’écoulement des produits, l’organisation de 50 000 femmes dans les opérations de transformation, conditionnement et commercialisation des produits…
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