L’Education au développement durable (EDD), englobant donc aussi l’environnement et le changement climatique, n’est plus seulement une affaire de quelques rêveurs. C’est la voie incontournable pour produire de futurs citoyens de la planète soucieux de son bien-être. L’Organisation des Nations unies pour l’éducation la science et la culture (Unesco), vient d’organiser un forum mondial à cet effet. Elle appelle à la réadaptation des systèmes éducatifs.
Jusqu’ici, les systèmes éducatifs ont produit des individus prêts à œuvrer pour le développement de leurs pays. Mais à quel prix ? les conséquences sont visibles pour l’environnement et la paix. Plus de 80 ministres et vice-ministres, ainsi que 2 000 acteurs de l’éducation et de l’environnement se sont engagés à prendre des mesures concrètes pour transformer l’éducation en vue de la survie de notre planète en adoptant la déclaration de Berlin sur l’Éducation au développement durable à l’issue d’une conférence mondiale virtuelle de trois jours qui s’est tenue du 17 au 19 mai depuis Berlin.
« L’éducation peut être un puissant levier de transformation de notre rapport à la nature. Il faut investir ce champ pour préserver la planète », a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco. En analysant les plans d’éducation et les cadres de programmes d’étude dans une cinquantaine de pays, l’Unesco relève que plus de la moitié d’entre eux ne font aucune référence au changement climatique, tandis que 19% seulement se préoccupent de biodiversité.
Pour Laurent Fabius, qui a présidé la COP21 ayant permis l’Accord de Paris sur le climat, « la lutte contre le changement climatique commence à l’école ». D’ailleurs, l’article 12 de l’Accord de Paris explique ce que les Parties doivent faire pour atteindre cet idéal.
Afrique Eco 2100 est une association togolaise qui fait de l’éducation à l’environnement et aux changements climatiques, son programme d’action numéro 1. Actuellement l’organisation mène un projet dans ce sens à l’endroit des jeunes des pays francophones.
Afrique Eco 2100 a également enclenché depuis 2019, le processus de création de clubs environnement dans les écoles publiques et privées du Togo. Mais, conscient qu’elle ne peut pas y arriver seule, l’association compte œuvrer pour la remobilisation de tous les acteurs étatiques et non étatiques impliquées dans l’éducation à l’environnement.
« Construire un tout nouveau style de vie n’est pas chose facile mais, lentement et ensemble, je suis sûr que nous pouvons y arriver. L’éducation doit nous donner les outils pour y parvenir. Apprendre non seulement sur notre planète mais aussi pour notre planète doit faire partie de l’éducation de chaque jeune, partout dans le monde », affirme Rajwa Pandhita, une étudiante indonésienne.
Cet article est rédigé en collaboration avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques rendue possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec
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