Pour mettre un terme aux situations conflictuelles souvent récurrentes entre les autorités et le corps des enseignants, les deux protagonistes ont décidé de revoir leur Protocole d’Accord du 19 avril 2018. Cela s’est matérialisé par la tenue d’une série de rencontres du 25 novembre au 03 décembre 2020 à Lomé. Ont pris part à ces assises, les ministres Dodzi Komla Kokoroko, Eké Hodin et Gilbert Bawara ainsi que des membres du groupe de travail. A l’issue, il est annoncé la mise en place prochaine d’un pacte national sur l’éducation note “togobreakingnews.”
Les discussions ont porté sur les principaux défis et les priorités du secteur de l’éducation. Les deux parties se sont accordées sur le fait qu’il faille renforcer les infrastructures d’accueil, la modernisation du matériel et des équipements scolaires et pédagogiques. Le recrutement et la formation adéquate des personnels enseignants et d’encadrement ; la réforme des structures de formation au métier d’enseignement font tout aussi parti des accords de ce protocole. Le gouvernement envisage mettre au point une carte scolaire qui sera actualisée et appliquée pour déterminer à l’avenir la création et l’implantation des établissements scolaires de tous ordres. Le gouvernement réfléchi aussi à l’amélioration de la qualité du système éducatif togolais et son adaptation aux priorités nationales et aux besoins du marché du travail ; de l’amélioration continue de la condition enseignante.
Les conclusions de ces pourparlers font état de certaines dispositions particulières du Protocole d’Accord. Le préambule et les points 3, 5 et 10 ont été en ce sens réexaminés de manière approfondie et leurs teneurs et portées ont été clarifiées et explicitées, afin de lever toute équivoque suscitée par des interprétations divergentes. Ensuite, les parties prenantes se sont engagées à examiner et à résoudre de manière globale et durable l’ensemble des défis du secteur de l’éducation.
Ainsi, le point 3 fera selon les deux parties objet de dialogue permanent pour que les défis et les priorités du secteur de l’éducation trouvent des solutions consensuelles autour des préoccupations majeures du système éducatif et de susciter une mobilisation accrue de ressources financières.
Ainsi, les dispositifs et mécanismes prévus par le Protocole d’Accord seront rendus opérationnels sans délai pour poursuivre l’amélioration progressive de la condition enseignante en fonction des ressources budgétaires disponibles.
« Dans cet esprit, les participants ont pris acte des doléances des organisations syndicales qui souhaitent que l’indexation de l’allocation de 2018 soit étendue à celle de 2019 et qu’un accompagnement financier soit étudié par le Gouvernement au vu du contexte sanitaire actuel », stipule le document.
Concernant l’enseignement privé et confessionnel, les parties prenantes se sont engagées à intensifier les efforts pour trouver des solutions diligentes aux préoccupations telles que visées dans le protocole d’accord. Il s’agit notamment la signature de la convention entre l’Etat et les confessions religieuses dans les meilleurs délais.
On peut ainsi lire dans le document « Les parties prenantes ont souhaité la mise en place d’un pacte national sur l’éducation, en phase avec les axes prioritaires de la feuille de route du Gouvernement et dont la mise en œuvrer pourrait nécessiter la création d’un fonds spécial. En conséquence, elles se sont engagées à pérenniser le dialogue et la concertation et à œuvrer en vue du renforcement de la confiance mutuelle entre tous les acteurs du système éducatif par le respect des engagements ».
Le gouvernement a au cours de ces assises, renouvelé ses remerciements aux parties prenantes et à l’ensemble des personnels enseignant, administratif et d’encadrement pour la bonne reprise des activités scolaires et pédagogiques. Il a salué leurs contributions en vue de la préservation du climat de sérénité et d’apaisement dans le secteur de l’éducation.