Au lendemain de la destitution d’Ibrahim Boubacar Keita à la tête du Mali le 18 août 2020, la Cedeao a répliqué avec des sanctions économiques contre le pays depuis le 20 août.
Les pourparlers se sont multipliés entre la Cedeao et les putschistes regroupés au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP). Les civils à la tête du Mali pour une période courte de transition est la condition imposée par la Cedeao avant la levée des sanctions.
La junte, dans sa démarche, a désigné deux militaires, notamment l’ancien ministre de la sécurité Bah N’Daw en tant que président de la transition et le chef du CNSP, Assimi Goita, vice-président. Le poste de premier étant toujours vacant, la Cedeao fait de ce poste la clé de la levée des sanctions.
« Concernant les sanctions, et conformément aux décisions des chefs d’Etat et de gouvernement suite à l’investiture du président de la transition, celles-ci seront levées lorsqu’un premier ministre civil sera nommé », a assuré Jean-Claude Kassi Brou, président de la commission de la Cédéao.
Qu’adviendra-t-il si la junte ne désignait pas un civil au poste de premier ou décidait carrément de n’en designer personne ? Wait and see.
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