Le Secrétaire général de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA, ZLEC ou Zlecaf), Wamkele Mene, a effectué ce jeudi 25 février une visite à Lomé.
La Zlecaf est effective depuis le début de l’année et la visite au Togo de son S.G. s’inscrit dans la droite ligne des objectifs de cette plateforme qui vise l’excellence. En effet, la ZLECAF veut intégrer à terme l’ensemble des 55 Etats membres de l’Union africaine. L’UA estime que la Zlecaf permettra d’augmenter de près de 60% d’ici à 2022 le commerce intra-africain et de donner un coup de fouet à l’ensemble de ses économies. Ses détracteurs évoquent le manque de complémentarité des économies et craignent que des importations bon marché ne portent préjudice aux petits producteurs agricoles et industriels, rapporte republicoftogo.
Le SG s’est entretenu avec le ministre du Commerce, Kodjo Adédzé. Les deux ont visité le port autonome de Lomé pour constater l’avancée des infrastructures et relever les défis qui font face.
La Zlecaf doit favoriser le commerce au sein du continent, attirer des investisseurs et permettre aux pays africains de s’émanciper de l’exploitation des matières premières.
Selon le confrère 16% du commerce des pays africains s’effectue avec d’autres pays du continent, et ce principalement au sein des groupes économiques régionaux tels que la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), la Cedeao (Communauté économique d’Afrique de l’Ouest) ou l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est). Le commerce intra-européen s’élève à quelque 65%.
La réussite de cette zone de libre-échange précise-t-il, dépend beaucoup de l’élimination d’obstacles dits non tarifaires, auxquels la Zlecaf entend s’atteler, tels la corruption, la piètre qualité des infrastructures ou le temps d’attente aux frontières.
Le but de la Zlecaf est dans un premier temps de supprimer les droits de douane pour 90% des marchandises. Laissés à la discrétion de chaque pays, 7% seront libéralisés sur une période plus longue, tandis que les trois restants ne le seront pas.
A terme ce gigantesque marché unique va booster l’économie togolaise.