Dans un élan de justice sociale, l’État togolais se montre à l’écoute des populations expropriées. Ce lundi 29 décembre, le gouvernement a officiellement lancé la remise des chèques d’indemnisation aux populations touchées par les expropriations dans les cantons de Dalavé et de Kpomé, dans la préfecture de Zio. Une opération liée à la constitution et à l’extension d’une réserve foncière spéciale de 2 505 hectares, destinée à de futurs projets d’intérêt public.
La cérémonie s’est tenue sous la présidence du ministre de l’Administration territoriale, de la Gouvernance locale et des Affaires coutumières, le colonel Awaté Hodabalo. Elle marque l’aboutissement d’un long processus administratif et technique. Mais elle traduit surtout une volonté politique : concilier le développement national au respect des droits fonciers.
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Devant les autorités locales, les chefs traditionnels et les bénéficiaires, le ministre a tenu à préciser la portée de l’acte. « L’indemnisation juste et préalable est un principe fondamental », a-t-il rappelé. Pour le gouvernement, il ne s’agit pas d’une simple opération financière, mais d’un geste de reconnaissance envers les communautés impactées.
Le colonel Awaté Hodabalo donnant un chèque à une bénéficiaire
Au total, plus de 2 700 personnes sont concernées par cette vague d’indemnisations. Elles reçoivent des compensations financières pour la perte de terres agricoles, d’habitations ou d’autres biens fonciers. Pour nombre de bénéficiaires, cette remise de chèques met fin à des mois d’attente et d’incertitude. Elle ouvre aussi la voie à une réorganisation économique nécessaire.
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La création de cette réserve foncière s’inscrit dans une vision stratégique. L’État entend anticiper les besoins futurs en infrastructures : équipements publics, zones industrielles, projets urbains et installations à vocation sociale. L’objectif est d’éviter les conflits fonciers et d’accélérer la mise en œuvre de projets structurants.
Les autorités ont insisté sur la transparence du processus. Les évaluations ont été menées selon des critères définis et partagés. Les chefs traditionnels et les représentants communautaires ont joué un rôle central dans la médiation et la sensibilisation.
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Au-delà du foncier, l’initiative illustre une approche inclusive du développement. À Dalavé et Kpomé, la remise des chèques ne clôt pas seulement un dossier administratif. Elle amorce une transformation territoriale pensée avec les populations, et non contre elles.
