A Lomé, le Centre régional des Nations unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC) a accueilli, mardi 6 septembre, une délégation du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA). Cette visite s’inscrit dans le cadre du Mois de l’amnistie en Afrique (MAA) qui se tient pour la première fois au Togo. Pour l’occasion, Le Nouveau Reporter a interrogé Willy Nyamitwe, ambassadeur du Burundi et membre du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) sur l’initiative “Faire taire les armes”.
A partir du #Togo, Amb. @willynyamitwe accorde une interview au @LeNveauReporter: “Nous voulons une Afrique sans armes illégalement détenues dici 2030” – https://t.co/eLRDlfZ4Dh
— Burundi Embassy in Addis Ababa (@BurundinAddis) September 7, 2022
– Le Nouveau Reporter: quelle est la raison de cette visite à l’Unrec ce jour ?
Willy Nyamitwe: nous avons profité de notre séjour pour assister à la destruction des armes qui ont été saisies et qui étaient détenues illégalement. Aujourd’hui nous sommes venus visiter le Centre régional des Nations-Unies pour la paix et le désarmement (Unrec). Ces activités s’inscrivent dans la feuille de route de l’Union africaine pour faire taire les armes à l’horizon 2030. Nous voulons une Afrique sans armes illégalement détenues d’ici 2030. Cela doit se faire aujourd’hui. On n’a pas besoin d’attendre encore 8 ans pour voir les populations africaines vivre en paix
– Sera t-il vraiment possible pour l’Afrique de faire taire les armes d’ici à 2030 ?
Biensûr! Quand il y a la volonté tout est possible. C’est la volonté des Africains, la conjuguaison des efforts de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, au centre…Il faut que tout le monde rentre dans cette dynamique de vouloir stopper tous ces conflits et trouver des solutions durables pour les Africains.
– Quels sont les moyens dont dispose l’UA pour atteindre ce résultat ?
L’Union africaine est dabord armée de volonté. Tous les États membres veulent voir leurs citoyens jouir d’une paix durable. Mais ce n’est pas un travail de l’UA seule, c’est un travail de tous les États membres et de tous les Africains.
On voit maintenant une jeunesse dynamique et engagée qui veut bâtir un avenir radieux.
Ce sont les Africains eux-mêmes qui constituent une force pour la pacification de l’Afrique, afin de faire taire les armes à l’horizon 2030.
– Comment les armes empêchent-elles le développement de l’Afrique ?
Il y a une relation de cause à effet entre le développement et la paix. Quand il y a la pauvreté, les gens sont enclins à entrer dans des conflits violents, armés… Mais quand il y a la paix, ils s’attèlent aux travaux de développement.
Faire taire les armes doit aller avec des initiatives de développement en Afrique.
Propos recueillis par la Rédaction
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