Un vent de changement souffle sur la politique internationale des États-Unis. Ce vendredi 24 janvier, le Secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a annoncé une décision radicale : la suspension temporaire de l’aide étrangère pour une durée de 90 jours. Cette mesure s’applique à la quasi-totalité des partenaires internationaux des États-Unis, notamment le Togo.
Une note circulaire officielle précise que « aucun fonds ne sera engagé ni renouvelé sans un examen approfondi et une validation conforme aux priorités stratégiques fixées par le président Donald Trump ». Seuls l’Israël et l’Égypte, deux alliés considérés comme incontournables sur l’échiquier géopolitique américain, sont exemptés de cette mesure. Leur soutien militaire annuel, chiffré en milliards de dollars, demeure inchangé.
Un choc pour les pays africains
En Afrique, où de nombreux États dépendent de cette aide pour financer l’éducation, la santé ou les infrastructures, la nouvelle a provoqué une onde de choc. Le Togo, notamment, est directement touché. Plusieurs projets prévus en collaboration avec l’ambassade des États-Unis à Lomé sont mis en suspens, en attendant d’éventuelles clarifications.
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Les experts s’interrogent : cette suspension est-elle un simple ajustement stratégique ou le signe d’un désengagement plus profond ? Pour de nombreux pays en développement, cette décision pourrait affaiblir des programmes essentiels et aggraver des situations économiques déjà précaires. Si la suspension est officiellement temporaire, certains observateurs redoutent un virage plus durable. Dans un monde où l’influence se joue aussi à travers l’aide internationale, cette décision marque peut-être le début d’un repositionnement américain aux conséquences imprévisibles.