Au moment où le rideau tombe sur 2024, le président Faure Essozimna Gnassingbé a adressé ses vœux à la nation dans un discours riche en bilan et en perspectives. Sous un ton rassembleur et d’espoir, le chef de l’État a fait le point des réalisations majeures tout en esquissant les défis et aspirations pour 2025. Retour sur les temps forts de ce message prononcé, ce 31 décembre à Lomé.
De l’agriculture à l’éducation, en passant par le changement climatique, l’économie, la crise sécuritaire et les conflits à l’échelle mondiale, le chef de l’Etat est nommément revenu sur des actions initiées capables de redonner du souffle à l’optimisme togolais.
Une agriculture résiliente au cœur des priorités
Dans un contexte où le changement climatique et les tensions géopolitiques exacerbent les incertitudes, le gouvernement togolais a déployé des efforts significatifs pour soutenir les agriculteurs et renforcer la sécurité alimentaire. « Ma grande préoccupation concerne la crise climatique. Celle-ci affecte durement notre activité agricole et contribue à accroître l’insécurité alimentaire », a déclaré Faure Gnassingbé.
En 2024, le budget de l’État a alloué plus de 10 milliards de francs CFA pour soutenir 149 000 producteurs agricoles. De surcroît, des initiatives ambitieuses, telles que la subvention de l’achat d’engrais à hauteur de 17,9 milliards, le déploiement de 400 tracteurs agricoles et la distribution de 3 500 kits d’irrigation, illustrent une volonté affirmée de moderniser l’agriculture.
Dans une démarche complémentaire, le président a annoncé le programme de construction de 21 ponts modulaires pour désenclaver les zones rurales, un levier clé pour dynamiser l’économie locale.
Santé et éducation : des fondations consolidées
L’année 2024 a également été marquée par des avancées majeures dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Le chantier de l’Assurance maladie universelle (AMU), lancé en janvier, représente une étape historique dans l’accès aux soins de santé pour tous les Togolais. Ce projet, ciblant notamment les travailleurs du secteur informel et les populations rurales, se veut une réponse à l’épineuse question des inégalités sociales.
Dans le domaine éducatif, les réalisations sont tout aussi impressionnantes. Plus de 2 000 salles de classe ont été construites ou réhabilitées en 2024, portant à 7 000 le nombre total d’infrastructures éducatives réalisées depuis le lancement de la Feuille de route gouvernementale. De plus, 4 400 postes d’enseignants ont été pourvus lors du concours national de décembre dernier, portant le total des recrutements à 15 000 au cours des 4 dernières années.
Un plan audacieux contre la vie chère
Face à une conjoncture mondiale marquée par l’inflation, le gouvernement togolais a lancé un vaste plan de lutte contre la vie chère. Ce programme inclut une baisse des coûts de transport, un contrôle des prix des produits de première nécessité, et un dialogue continu avec les acteurs économiques. Une prime spéciale de fin d’année a également été attribuée à plus de 150 000 citoyens, tandis que les tarifs d’électricité ont été réduits pour plus d’un million de Togolais.
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« Toutes ces mesures vont dans le bon sens et préparent l’avenir, de la même manière que les dépenses sécuritaires garantissent notre indépendance », a souligné le président de la République.
La sécurité, une préoccupation constante
Sur le plan sécuritaire, 2024 a vu une augmentation significative des dépenses pour lutter contre le terrorisme et renforcer la protection des frontières nord du pays. Rendant hommage aux forces de défense et de sécurité, Faure Gnassingbé a toutefois rappelé que la réponse militaire ne suffisait pas.
« Au-delà du militaire, il faut du développement économique. Mais au-delà du développement économique, il faut du dialogue communautaire, car il faut rétablir la confiance », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de développer la région des Savanes.
Un avenir parlementaire pour le Togo
En guise de conclusion, le président a mis l’accent sur les avancées institutionnelles. L’entrée en vigueur de la réforme constitutionnelle en 2025 marquera l’évolution du Togo vers une démocratie parlementaire. La mise en place d’un sénat en février prochain réaffirme cette volonté de renforcer la représentativité et de préparer un avenir meilleur.
« Je suis conscient que nous ne pouvons pas à nous seuls changer la donne climatique, comme nous ne pouvons pas seuls résoudre les conflits proches et lointains. Mais nous devons agir pour contribuer à la solution de ces crises et protéger notre patrie », a conclu Faure Gnassingbé avec une foi inébranlable en la résilience et la solidarité du peuple togolais.
Ce discours, aux allures de boussole, trace les lignes d’un avenir fait de défis mais aussi d’opportunités, plaçant le Togo sur la voie d’une nouvelle ère. Faure Gnassingbé invite ainsi chaque citoyen à faire de 2025 une année de réalisation et de grandes ambitions.